Les traits saillants du caractère de l’Imam al-Baqir

L’Imam Mohammad Baqir avait des jardins et des champs en grand nombre qu’il visitait et dont il partageait le travail avec les cultivateurs et les travailleurs. Il partageait son déjeuner et parlait humblement avec ses serviteurs. Il était un maître qui avait des relations étroites avec ses employés.

Quelque soient les produits agricoles qu’il recevait de ses jardins et de ses champs, il les donnait au nom de Dieu. Il répondait à tous les besoins et les exigences de ses travailleurs dans la mesure où il fut connu comme l’un des hommes les plus généreux de son temps dans Hijaz.

Mohammad bin Mankadir, un sot qui se montrait pieux, déclare: «Comme l’Imam (Psl) travaille trop dur, je me suis dit qu’il était matérialiste et que je devais l’arrêter et l’admonester.

Alors un jour, je l’ai vu épuisé et en sueur à cause du travail sous le soleil brûlant. Je suis allé près de lui, le saluai et lui dit: « O fils du Saint Prophète, pourquoi courez-vous derrière la richesse du monde? Si la mort vous vient dans cet état, que feriez-vous alors?  »

Il a dit: « C’est le meilleur de mon temps parce que je travaille en sorte que je ne dépende pas des autres personnes, et que je mange de la rémunération des autres. Si Dieu me donne la mort dans cet état, je serai beaucoup plus heureux que de trouver la mort lors de ses prières et son obéissance.  »

Lorsqu’il dit cela, j’ai compris alors que j’avais tort. Je lui ai présenté mes excuses, en disant: «Je voulais vous avertir et vous conseiller, mais c’est vous qui m’aviez averti et informé. »

La bonté envers les frères en religion :

L’un des compagnons de l’Imam al-Baqir (Psl), Abi Obadiah, raconte:  » J’avais l’habitude d’accompagner l’Imam al-Baqir dans ses voyages. Pendant les trajets, l’Imam ne montait sur son cheval qu’après que je ne sois assis sur ma monture. (Cet acte de l’Imam al-Baqir (Psl) évoquait un respect extrême).

Chaque fois que nos montures étaient côte à côte, il conversait avec moi et m’interrogeait sur mon état de santé d’une telle manière comme s’il venait de rencontrer un vieil ami qu’il n’avait pas vu depuis longtemps, alors qu’il venait de me voir quelques instants plus tôt.

Je lui ai demandé:  » O! Fils du Saint Prophète Mohammad (Pslf), vous agissez d’une manière complètement différente de tous les autres lorsque vous fréquentez les gens. Votre gentillesse et votre amabilité envers vos compagnons et vos amis sont exceptionnelles. Vraiment, il serait appréciable que les autres en fassent autant lors de leur premier contact avec autrui.  »

L’Imam al-Baqir (Psl) répondit:  » Ne savez-vous pas la valeur de serrer la main gentiment des amis et des croyants? Chaque fois que les croyants font ceci, leurs péchés tombent (sont pardonnés) comme les feuilles chutent d’un arbre. Et ils sont sous la bénédiction d’Allah (SWT) jusqu’à leur séparation. »

En outre, beaucoup d’autres paroles de l’Imam al-Baqir (Psl) recommandent la bonté envers les amis et les frères de religion:  » Une prière qui est plus susceptible de recevoir une réponse et plus rapidement exaucée, est une prière pour un frère de religion, en son absence.  »

Imam al-Baqir (Psl), a dit aussi:  » Un croyant est le frère d’un autre croyant. Il ne doit ni insulter l’autre, ni le refuser, ni l’accuser inutilement »

Et l’Imam Baqir (Psl) conseilla à ses compagnons:  » Soyez indulgents quand vous parlez à un hypocrite, aimez les croyants de tout cœur, et comportez-vous bien, même si vous êtes face à un Juif. »

Et enfin, l’Imam Baqir (Psl) considère que l’un des devoirs les plus importants d’un croyant est d’aider financièrement son frère de religion.Les récits ci-après sont révélateurs de la qualité de son caractère :

Un jour, un chrétien insulta l’Imam en le traitant de Baqar (une vache). L’Imam lui répondit : « Je suis Al Bâqir (celui qui exhume la connaissance) ». Le chrétien rétorqua : « Tu es le fils d’une cuisinière ». L’Imam répondit : « C’était son travail ». Le chrétien, injurieux, répliqua : « Tu es le fils d’une mère barbare ». L’Imam lui dit : « Si tu as dit la vérité qu’Allah lui pardonne, et si tu as menti, qu’Allah te pardonne ».

Ayant constaté cette bonté chez l’Imam, le chrétien se convertit à l’Islam.

L’Imam Al Bâqir (P) était un océan de connaissances et pouvait répondre à toute question sans hésitation. Ibn Ata Al Makki dit à ce propos : « Je n’ai jamais vu de grands savants se sentir aussi inférieurs devant quelqu’un, qu’ils le sont devant Muhammad Al Bâqir (P). Ainsi j’ai assisté à son entretien avec Hakim Ibn Utayba : celui-ci était comme un enfant face à son instituteur ».

Muhammad, fils de Muslim relate : « jamais une question ne m’est venue à l’esprit sans que je manque de la poser à l’Imam Muhammad Al Bâqir (P), jusqu’à ce que le nombre de questions que je lui ai posées ait atteint 30 000. »

A Médine où il était la référence ultime en matière de Connaissance, il arrivait que les gens évitassent de le rencontrer de peur de subir des représailles des dirigeants Ommeyades de l’époque. ‘Umar Ibn Abdel ‘Aziz, après s’être rendu compte de l’affaiblissement de la dynastie Ommeyyade à la suite de multiples coups portés par les révoltes des populations, décida d’interdire les injures qui étaient proférées tous les vendredi à l’encontre des descendants du Prophète(P) depuis l’Imam ‘Ali (P). Egalement il prit la décision de rendre aux descendants du Prophète le champ de dattiers connu sous le nom de Fadâk que Fatima Zahra (P), qui l’avait hérité de son père le Prophète (P), avait réclamé à Abû Baker pendant son règne.

De telles décisions encouragèrent les Musulmans de l’époque à rendre visite à l’Imam Al Bâqir (P) sans plus aucune crainte. Cette ère fut appelée pour sa fécondité Al Asr Azahab ou l’époque d’Or.

L’Imam Muhammad Al Bâqir (P) se rappelait toujours Allah. Son fils, l’Imam Ja’far Al Cadiq (P) raconta : « Mon père se rappelait Allah à tout moment ; partout où je l’accompagnais, je le voyais évoquer Allah; même lorsqu’il conversait avec les gens, il gardait Allah dans la mémoire; il accomplissait la prière de Tahajjud (surérogatoire de minuit) régulièrement, était dévoué à l’adoration d’Allah, et pleurait d’amour d’Allah.

Jusqu’au règne de l’Ommeyyade ‘Abdul Malick Ibn Marwan, la monnaie utilisée par les musulmans était la monnaie byzantine. Un conflit éclata, et l’empereur byzantin voulut utiliser l’arme économique, et envoya un ultimatum après quoi les musulmans seraient privés de la monnaie byzantine.

Embarrassé et craignant le pire, le calife demanda conseil à tous les notables mais la situation étant tellement imprévisible ils se déclarèrent tous dépourvus de solutions. C’est alors que l’imam Bâqir (P) voyant que la réputation de l’islam allait être atteinte et que l’état islamique risquait d’être déstabilisé par ses ennemis, conseilla au calife de collecter suffisamment d’or et d’argent de toutes les provinces islamiques afin de frapper une monnaie islamique pour remplacer la monnaie byzantine.

Il  indiqua le poids adéquat et les inscriptions qu’il fallait mettre sur la nouvelle monnaie.Le Pourfendeur De Sciences

Lorsque l’Imam al-Baqir (Psl) prit sa place dans la Mosquée de Médine afin d’enseigner et de réhabiliter les préceptes de l’Islam authentique de son aïeul. Il relata les Hadiths et la récitation du Saint Coran pour les musulmans. Cette attitude fut l’inauguration d’une page nouvelle dans l’histoire des sciences des Musulmans.

L’Imam (Psl) ne refusait jamais une demande scientifique. Nous pouvons citer le récit d’un homme syrien qui assistait aux cours de l’Imam (Psl) et méprisait la famille de Prophète. Il assistait aux cours avec une insolence particulièrement rude. Un jour cet homme tomba malade et l’Imam (Psl) lui rendit visite lui-même et lui proposa un médicament qui lui rendit la santé. Après sa guérison, le syrien devint l’un des partisans de l’Imam (Psl).

A cette époque, beaucoup de fils d’anciens compagnons du Prophète (que le salut de Dieu sur lui) prétendaient détenir la Science alors qu’ils n’avaient pas la compétence et imitaient l’Imam (Psl) dans les enseignements. L’un d’entre eux, Abdallah fils d’Oumar fils de Khattab avait été étourdi par une question, il ne savait pas la réponse.

Il indiqua l’Imam (Psl) à celui qui lui avait posé la question pour qu’il puisse recevoir une réponse.

Comme ses prédécesseurs, l’Imam (Psl) représentait parfaitement la religion Islamique à ses interlocuteurs qui étaient d’autres religions. Bien que l’Imam (Psl) et son fils Dja’ffar As’ Sadiq (Psl) furent sous la pression des Omeyyades ils voyageaient beaucoup en Syrie. Ce qui permettait à nombreux Syriens qui étaient Chrétiens avoir une connaissance de l’Islam.

Un jour Imam (Psl) et son fils arrivèrent en Syrie et vit une foule de Chrétien qui patientaient devant une porte, ils se demandèrent de quoi s’agissait-il ? On leur dit qu’ils attendaient leur grand Prêtre qu’ils ne voyaient qu’une seule fois par an pour lui poser des questions.

L’Imam (Psl) attendit parmi la foule. Le Patriarche Chrétien remarqua que l’Imam (Psl) ne faisait pas partie des siens et lui demanda s’il était Chrétien ou Musulman. L’Imam (Psl) lui répondit qu’il était Musulman.

Le Prêtre voulut alors tester l’Imam (Psl) afin de savoir s’il était un ignorant ou un Savant.

Le Prêtre : « Comment pouvez-vous prétendre que les gens du paradis boivent et mangent sans uriner ?»

L’Imam (Psl): « Le fœtus est nourri dans le ventre de sa mère sans uriner ! »

Le Prêtre :  » Connais-tu un moment qui ne soit ni du jour, ni de la nuit ? »

L’Imam (Psl) : « Entre le commencement de l’aube et le lever du soleil où le malade se calme et le veilleur s’endort ! »

Le Prêtre : « Parle-moi de 2 personnes qui naissent le même jour et meurent le même jour, mais l’âge de l’un est 150 ans quand il meurt et l’âge de l’autre n’est que 50 ans quand il meurt ? »

L’Imam (Psl): « Il s’agit d’Ouzayr et son frère, lorsque Ouzayr avait 25 ans, il passa près d’un village ravagé et dit  » Comment Dieu va-t-Il redonner la vie après la mort ? » Dieu voulait qu’il meurt pendant 100 ans puis il l’a ressuscité et retrouva son frère âgé et vécurent encore 25 ans ensemble »

Le Prêtre : « Comment Dieu va-t-Il redonner la vie à Ouzayr après sa mort ?  »

L’Imam (Psl) : « Dieu le fit mourir et le garda ainsi pendant cent ans. Puis il le ressuscita en disant : »Combien de temps as-tu demeuré ainsi ? Je suis resté un jour, dit l’autre, ou une partie de la journée. Non! dit Dieu, tu es resté cent ans. »

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Le Martyr de l’Imam Muhammad al-Bâqir (P)

Dieu dit dans Son Noble Livre : « Dieu ne veut qu’écarter de vous la souillure ô Gens de la Famille, et vous purifier totalement. » (Coran XXXIII, 33)Parmi les Ahl ul-Bayt (P) (Les Gens de la Famille prophétique) figure l’Imam Muhammad al-Bâqir (P) dont nous célébrons le martyr aujourd’hui.Le cinquième Imam est Mohammed surnommé Al Bâqir (P). Son père est l’Imam Ali fils de Al Hussein (P), plus connu sous le nom de Zein El Abédine (P). Sa mère est Fatima (P), fille de l’Imam Al Hassan (P).

Il est né le lundi 1er Rajab de l’an 57 de l’Hégire. Son père et sa mère étaient respectivement le petit-fils et la petite-fille de l’Imam Ali Ibn Abi Talib (P) donc du Prophète (P).Ainsi, il était le premier à être descendant de l’Imam ‘Ali (P) des deux côtés en plus d’être totalement imprégné de l’environnement éducationnel du Prophète de l’Islam (P).

Il eut également le malheur de vivre à l’âge de quatre ans le massacre de Karbala où fut martyrisé son grand-père Al Hussein (P).Il possédait d’immenses connaissances sur la Science du Livre et de la Sunna, et sur les réalités et les grands défis des Musulmans de son temps. Les grands savants musulmans, à savoir ceux qui reconnaissaient son imâmat mais aussi ceux qui ne le reconnaissaient pas, assistaient à ses cours et croyaient également en sa suprématie scientifique et en ses immenses capacités intellectuelles. Les califes omeyyades sollicitaient l’Imam (P) à chaque fois qu’ils se trouvaient dans l’incapacité de résoudre des problèmes cruciaux. Par exemple, lorsque le Calife omeyyade a voulu remplacer la monnaie byzantine en cours parmi les Musulmans par une monnaie islamique, et qu’il l’a consulté parce que l’empereur byzantin avait menacé de frapper une monnaie sur laquelle seraient inscrites des injures adressées au Prophète (PBDLF).L’Imam (P) lui avait alors recommandé de ne pas renoncer à frapper la monnaie islamique et l’avait encouragé à répondre aux menaces proférée par l’empereur avec fermeté, en déclarant que ce dernier n’oserait jamais frapper ce genre de monnaie, du fait même que les Musulmans allaient refuser de l’adopter. L’empereur byzantin qui voulait contraindre psychologiquement les musulmans, a finalement renoncé à son projet. L’Imâm (P) a joué un grand rôle dans le conflit entre les Omeyyades et les Abbassides. Sans être en bons termes avec les Abbassides, il a demandé à Al-Kumayt ibn Zayd al-Asadi, un célèbre poète connu par sa sympathie à l’égard des Gens de la Famille (P), de composer des vers qui pourraient contribuer à la chute de la dynastie des Omeyyades qu’il considérait comme un grand mal. L’Imâm (P) a lancé sa grande école à laquelle collaborait son fils l’Imam as-Sâdiq (P). Lorsque nous étudions les Traditions des Gens de la Maison prophétique (P), nous constatons que la plupart de ces Traditions dans les domaines de la jurisprudence, de la loi, de la morale et de tout ce qui touche le domaine de la vie ont pour origine ces deux Imâms. En effet l’Imam Al-Bâqir (P) et l’Imam As-Sâdiq (P), par rapport aux autres Imâms (P), ont bénéficié d’une certaine liberté dans la mesure où l’attention des Omeyyades était focalisée sur la défense de leur Etat, alors que les Abbassides eux se préparaient à déclarer leur révolution.Vivre avec DieuL’Imâm (p) vivait dans tous ces états avec Dieu. Il L’évoquait même lorsqu’il se trouvait en pleine conversation avec ses compagnons. Il rassemblait ses enfants et, jusqu’au lever du soleil, il leur recommandait de lire le Coran et d’évoquer Dieu, choses qui étaient toujours présentes dans sa vie active et dans sa ferme à Médine où il travaillait lui-même comme le faisaient tous les autres Imâms.‘Ali Ibn al-Munkadir disait : « Je ne pensais pas que ‘Ali Ibn al-Hussein (le père de l’Imâm al-Bâqir (p)) pouvait avoir un descendant qui lui ressemblait -car il était incomparable quant à sa science, son ascétisme, sa dévotion et ses moralités. J’ai donc rencontré Muhammad Ibn ‘Ali et j’ai voulu le sermonner, mais voilà que je me trouvais sermonné par lui : Je suis sorti à Médine par une journée où il faisait très chaud et j’ai vu Muhammad Ibn ‘Ali al-Bâqir (p) qui, corpulent, travaillait et transpirait fort. Je lui ai dit : ‘Comment se fait-il qu’un vieux Qurayshite sorte pour faire des gains alors qu’il fait si chaud ? Qu’aurais-tu fait si la mort te surprendrait en cet état’ ? Il s’est arrêté et m’a répondu : ‘Je suis sorti pour chercher mes subsistances pour moi-même et pour ma famille, chose que Dieu aime et qui m’épargne la peine d’avoir besoin de tes semblables. Quant à ce que tu dis au sujet de la mort qui pouvait me surprendre à un moment où je suis en obéissance à Dieu, ce qui me fait peur c’est d’être surpris par la mort à un moment où je suis en désobéissance à Dieu ».Le Coran comme balanceD’après ses biographes, l’Imâm (p) -qui n’était pas assez fortuné- n’oubliait jamais de donner aux pauvres et aux démunis de Médine. Il demandait aux gens de ne pas parler au sujet de ce qu’ils ne savent pas : « Parlez au sujet de ce que vous savez, car celui qui isole un verset coranique /de son contexte / dégringole du haut du ciel vers la terre ». Ces paroles sont adressées à ceux qui interprètent le Coran à leur guise ou débattent dans la jurisprudence sans connaissance.L’Imâm (p) apprenait aux gens les manières de se comporter les uns envers les autres : « Dites aux gens le meilleur de ce que vous vous aimeriez entendre dire à vous mêmes, car Dieu déteste celui qui maudit les croyants, qui les insulte et les accusent en faux, Il déteste celui qui est insolent et indécent ainsi que celui qui demande et s’obstine à demander, mais Il aime celui qui est magnanime et vertueux ».En outre, l’Imâm (p) insistait sur la nécessité de distinguer le faux du vrai parmi les Traditions attribuées au Prophète (P) et aux Imâms (p) et ce en les examinant à la lumière du Coran, en faisant que le Coran soit « la balance » qui détermine leur vérité ou leur fausseté : « Accepte toute Tradition compatible avec le Coran qu’elle soit rapportée par une personne charitable ou par une personne immorale, et n’accepte pas toute Tradition incompatible avec le Coran qu’elle soit rapportée par une personne charitable ou par une personne immorale ». Le Coran est la mesure et la balance car Dieu, le Très haut, dit : ((Une lumière et un Livre évident vous sont venus de Dieu)) (Coran V, 15), le Coran étant la lumière qui éclaire ce qui n’est pas lui et ne peut point être éclairé par ce qui n’est pas lui.Un pionnier de la solidarité socialeL’Imâm (p) a appelé à la solidarité sociale, chose qu’il importe d’évoquer à l’occasion de la période du pèlerinage où certaines personnes s’interdisent d’aider leurs proches, leurs voisins ou leurs amis parmi les pauvres et les orphelins, mais ils vont tous les ans au pèlerinage majeur, au pèlerinage mineur ou à la visite des mausolées des Saints.L’Imâm al-Bâqir dit à ce propos : « Entretenir les membres d’une famille musulmane en dissipant leur faim, en les habillant et en les mettant à l’abri de la mendicité m’est préférable d’aller au pèlerinage une fois, deux fois, dix fois et même soixante-dix fois ». La Tradition dit à ce propos : « Les gens sont la famille de Dieu ; celui qui, parmi eux est le mieux aimé par Dieu est celui qui est utile pour la famille de Dieu, celui qui donne de la joie aux membres d’une famille ».La voie du chiismeL’Imâm al-Bâqir (p) enseignait aussi aux Chiites la façon d’être un vrai Chiite. A ce propos, il s’adresse à Jâbir Ibn ‘Abdullâh en disant : « Ô Jâbir ! Est-il suffisant pour ceux qui prétendent être de Chiites de dire qu’ils nous aiment, nous les Gens de la Famille ? Par Dieu, nos Chiites (partisans) ne sont autres que ceux qui craignent Dieu et qui Lui obéissent. Ils n’étaient connus que par la modestie, par l’humilité devant Dieu, par la fidélité, par l’évocation permanente de Dieu, par le jeûne, par la prière, par la charité envers les parents, par les services offerts aux voisins démunis, par la sincérité des paroles, par la récitation du Coran, et par le fait de s’interdire de dire autre chose que le bien. Ils étaient les fidèles parmi les leurs ».Il dit aussi : « Il se peut que quelqu’un dise qu’il aime ‘Ali et qu’il le prend pour dirigeant, mais sans agir en conséquence. Il ne suit pas ses actes et son amour pour ‘Ali ne lui est d’aucune utilité ». Car le vrai amour est celui qu’on porte à la conduite de la personne avant la personne elle-même.L’Imâm (p) poursuit son enseignement en ces termes : « Craignez Dieu et agissez pour ce qui est chez Dieu. Il n’existe aucune parenté entre Dieu et quiconque parmi les gens. Celui qui, parmi les serviteurs, est le plus aimé par Dieu, le Très Haut, est celui qui Le craigne le plus, celui qui agit le plus dans Son obéissance. Ô Jâbir ! On ne s’approche de Dieu que par l’obéissance, alors tout chacun qui obéit à Dieu est notre partisan et tout chacun qui désobéit à Dieu est notre ennemi. Par Dieu ! Nul ne peut prétendre à être notre partisan que par l’action et par le fait de s’écarter des interdits fixés par Dieu ».Après quoi, l’Imâm (p) aborde la question de l’extrémisme en disant : « Ô Chiites ! Soyez au milieu, alors ceux qui avancent vers l’extrême retourneront vers vous et ceux qui sont à l’arrière vous suivront ». Alors, l’un des Ansârs du nom de Sa’d lui a dit : «Que je sois sacrifié pour toi ! Qui sont les extrémistes ? Et l’Imâm (p) de répondre : « Des gens qui disent à notre égard des propos que nous ne disons pas de nous-mêmes. Ceux-là n’ont rien de nous et nous n’avons rien d’eux ». Et ceux qui sont à l’arrière, qui sont-ils ? a encore demandé l’Ansarite. Ils sont, a répondu l’Imâm (p), ceux qui cherchent le bien auront le bien. Par Dieu ! Nous ne portons pas un testament de Dieu, nous n’avons aucun privilège au près de Dieu, nous n’avons avec Lui aucun lien de parenté et nous ne nous approchons de Lui que par l’Obéissance. Ceux qui parmi vous Lui obéissent tireront du profit en nous suivant. Attention ! Attention ! Ne Soyez pas dupes ! ».A quelqu’un qui a dit que les Chiites sont très nombreux dans son pays, l’Imâm (p) a répondu : « Les riches de ton pays soutiennent-ils les pauvres, les bienfaisants pardonnent-ils les malfaisants, et les uns se traitent-ils d’égaux à égaux ? ». Et comme l’homme a répondu par la négative, l’Imâm a dit : « Les Chiites n’agissent pas de la sorte ».L’école des Imâms (p)Voilà, mes chers, ce qu’étaient nos Imâms qui nous lient à Dieu et qui nous lient les uns aux autres. Ils veulent que nous communiquions, que nous solidarisions, que nous nous unissions et que nous nous sentions -chacun selon ses capacités- responsables de l’Islam et des Musulmans.Les Gens de la Famille, ce sont eux qui établissent la liaison entre ce monde-ci et l’Autre monde, qui nous demandent de nous rapprocher de Dieu en portant nos responsabilités envers l’humanité et la vie, qui nous enseignent d’être ouverts à l’amour et non pas à la haine. Voilà ce qu’est le message de l’Islam ; les Gens de la Famille sont les Imâms de l’Islam authentique qui nous lie à Dieu, le Très Haut, par la voie la plus courte.Son martyreL’Imam al-Bâqir (P) est mort en martyre, le septième jour du mois Dhu al-hijja de l’an 114 H. A propos de l’an et le martyre de l’Imam al-Bâqir (P) existe de différentes opinions, et de divergences sur les personnes qui ont contribué à son assassinat.Certains considèrent Hishâm b. Abd al-Malik la personne qui causa sa mort(1) ; d’autre pensent que Ibrâhîm b. al-Walîd fut la cause de son empoisonnement(2) ; certains considèrent Zayd b. Hasan comme acteur d’un complot contre lui(3).En tous les cas, le martyre de l’Imam al-Bâqir (P) fut contemporain de l’époque du gouvernement de Hishâm b. Abd al-Malik qui régna de 105 H à 125 H(4).Ces récits, malgré leurs divergences, semblent ne pas être loin de la vérité car il est possible que plusieurs personnes se soient co-alliés dans son assassinat, et que chaque sources parle d’un eux. Compte tenu de la situation de l’époque et de l’extrême hostilité des Umayyade à l’égard des descendants de l’Imam Ali (P), cette coalition contre l’Imam al-Bâqir (P), semble tout à fait possible.Ses femmes et ses enfantsSelon différentes sources, Umm Farwa fut l’épouse de l’Imam al-Bâqir (P) et la mère de l’Imam Ja’far as-Sâdiq (P). Une autre femme, appelé Umm Hakîm fille de Asîd ath-Thaqafî, a était cité comme son épouse et la mère de deux enfants ainsi que une servante qui fut la mère de trois enfants des siens (5).L’Imam al-Bâqir (P) eut donc sept enfants dont cinq garçons et deux filles.

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Le cinquième Imam, Celui exhume la connaissance, L’Imam Muhammad al-Bâqir (P).

  Le cinquième Imam est Muhammad al-Bâqir (P). Son père est l’Imam Zayn al-‘Âbidîn (P) et sa mère est Fâtima, fille de l’Imam Hassan.

 Il est né le lundi (le) Rajab de l’an 57 de l’Hégire. Son père et sa mère étaient respectivement le petit-fils et la petite-fille de l’Imam Ali fils d’Abou Tâlib (P). Ainsi, il était le premier à être le descendant de l’Imam Ali fils d’Abou Tâlib (P) des deux côtés. Il mourut empoisonné le lundi 7 dul-Hija, de l’an 114 après l’Hégire, à l’âge de 57 ans. Il fut inhumé à Baqi’, à Médine.

                 l fut un homme de beaucoup de qualités de grandeur, de révérence et de piété. Il était la quintessence du savoir, de la courtoisie et des dispositions au bien. Il fut dévot, humble et généreux.

            Les récits ci-après sont révélateurs de la qualité de son caractère :

            Un jour, un chrétien insulta l’Imam en le traitant de taureau. L’Imam lui répondit : «Je suis al-Bâqir (celui qui exhume la connaissance» Le Chrétien rétorqua : «Tu es le fils d’un cuisinier». L’Imam répondit «C’était son travail». Le Chrétien, injurieux, répliqua : «Tu es le fils d’une mère barbare». L’Imam lui dit : «Si tu as dit la vérité qu’Allah lui pardonne, et si tu as menti, qu’Allah te pardonne».

            Ayant constaté cette bonté chez l’Imam, le Chrétien se convertit à l’Islam.

              

Jabir Ibn Abdullah al-Ançâri, un compagnon du noble Prophète raconta : «Un jour j’étais avec le prophète, qui gardait son petit-fils, Hussayn sur ses genoux et jouait avec lui. Le Prophète me dit alors : «0 Jâbir ! ce fils des miens engendrera un Fils ayant pour nom Ali. Le Jour du Jugement Dernier, un crieur proclamera : «Laissez le Dirigeant des Adorateurs se mettre en avant». Ainsi, Ali, fils de Hussayn s’avancera. Ce Ali fils de Hussayn engendrera un fils appelé Muhammad. 0 Jâbir ! Lorsque tu le rencontreras, transmets-lui mes salutations. Après quoi, tu ne vivras pas longtemps».

                 L’Imam al-Bâqir (P) était un océan de connaissances et pouvait répondre à toute question sans hésitation. Ibn Ata al-Makki dit à ce propos  «Je n’ai jamais vu de grands savants se sentir aussi inférieurs devant quelqu’un, qu’ils le sont devant l’Imam Muhammad al-Bâqir (P) (c’est-à-dire : chaque fois qu’un savant se trouvait devant l’Imam, il sentait en lui-même un manque de connaissances). Ainsi j’ai assisté à son entretien avec Hakim Ibn ‘Utayba : celui-ci était comme un enfant face à son instituteur».

                 Muhammad, fils de Muslim relate : «jamais une question ne m’est venue à l’esprit sans que je manque de la poser à l’Imam Muhammad al-Bâqir, jusqu’à ce que le nombre de questions que je lui ai posées ait atteint 30 000».

                 Il se rappelait toujours Allah. Son fils, l’Imam Ja’far al-Çâdiq (P) raconta : «Mon père se rappelait Allah à tout moment ; partout où je l’accompagnais, je le voyais évoquer Allah ; même lorsqu’il conversait avec les gens, il gardait Allah dans la mémoire ; il accomplissait la prière de Tahajjud(*) régulièrement, était dévoué à l’adoration d’Allah, et pleurait d’amour d’Allah.

            La prière de minuit. Elle n’est pas obligatoire mais très recommandée.

https://www.sibtayn.com/fr/index.php?option=com_content&view=article&id=2523:le-cinqui-imam-celui-exhume-la-connaissance-limam-muhammad-al-br-p&catid=230&Itemid=567

La Vie de l’Imam Muhammad al-Baqir (P)

Le cinquième Imam est Mohammed surnommé Al Bâqir (P). Son père est l’Imam Ali fils de Al Hussein (P), plus connu sous le nom de Zein El Abédine (P). Sa mère est Fatima (P), fille de l’Imam Al Hassan (P).

Il est né le lundi 1er Rajab de l’an 57 de l’Hégire . Son père et sa mère étaient respectivement le petit-fils et la petite-fille de l’Imam Ali Ibn Abi Talib (P) donc du Prophète (P). Ainsi, il était le premier à être descendant de l’Imam ‘Ali (P) des deux côtés en plus d’être totalement imprégné de l’environnement éducationnel du Prophète de l’Islam (P) .

Il eut également le malheur de vivre à l’âge de quatre ans le massacre de Karbala où fut martyrisé son grand-père Al Hussein (P).

Citons pour mieux cerner son caractère quelques passages du « Guide islamique des enfants » de Abbas Ahmad Al Bostani (pages 30 et 31).

« Il fut un homme de beaucoup de qualités de grandeur, de révérence et de piété . Il était la quintessence du savoir, de la courtoisie et des dispositions au bien. Il fut dévot, humble et généreux.

Les récits ci-après sont révélateurs de la qualité de son caractère :

Un jour, un chrétien insulta l’Imam en le traitant de Baqar (une vache). L’Imam lui répondit : « Je suis Al Bâqir (celui qui exhume la connaissance) ». Le chrétien rétorqua : « Tu es le fils d’une cuisinière ». L’Imam répondit : « C’était son travail ». Le chrétien, injurieux, répliqua : « Tu es le fils d’une mère barbare ». L’Imam lui dit : « Si tu as dit la vérité qu’Allah lui pardonne, et si tu as menti, qu’Allah te pardonne ».

Ayant constaté cette bonté chez l’Imam, le chrétien se convertit à l’Islam.

Jabir Ibn Abdullah Al Ansari, un compagnon du noble Prophète raconta : « Un jour j’étais avec le Prophète (P), qui gardait son petit-fils Hussein (P) sur ses genoux et jouait avec lui. Le Prophète me dit alors : « O Jabir ! Ce fils des miens engendrera un fils ayant pour nom ‘Ali qui à son tour engendrera un fils appelé Muhammad. O Jabir ! Lorsque tu le rencontreras, transmets-lui mes salutations. Après quoi tu ne vivras plus longtemps. »

L’Imam Al Bâqir (P) était un océan de connaissances et pouvait répondre à toute question sans hésitation. Ibn Ata Al Makki dit à ce propos : « Je n’ai jamais vu de grands savants se sentir aussi inférieurs devant quelqu’un, qu’ils le sont devant Muhammad Al Bâqir (P). Ainsi j’ai assisté à son entretien avec Hakim Ibn Utayba : celui-ci était comme un enfant face à son instituteur ».

Muhammad, fils de Muslim relate : « jamais une question ne m’est venue à l’esprit sans que je manque de la poser à l’Imam Muhammad Al Bâqir (P), jusqu’à ce que le nombre de questions que je lui ai posées ait atteint 30 000. »

A Médine où il était la référence ultime en matière de Connaissance, il arrivait que les gens évitassent de le rencontrer de peur de subir des représailles des dirigeants Ommeyades de l’époque. ‘Umar Ibn Abdel ‘Aziz, après s’être rendu compte de l’affaiblissement de la dynastie Ommeyyade à la suite de multiples coups portés par les révoltes des populations, décida d’interdire les injures qui étaient proférées tous les vendredi à l’encontre des descendants du Prophète(P) depuis l’Imam ‘Ali (P). Egalement il prit la décision de rendre aux descendants du Prophète le champ de dattiers connu sous le nom de Fadâk que Fatima Zahra (P), qui l’avait hérité de son père le Prophète (P), avait réclamé à Abû Baker pendant son règne.

De telles décisions encouragèrent les Musulmans de l’époque à rendre visite à l’Imam Al Bâqir (P) sans plus aucune crainte. Cette ère fut appelée pour sa fécondité Al Asr Azahab ou l’époque d’Or.

L’Imam Muhammad Al Bâqir (P) se rappelait toujours Allah. Son fils, l’Imam Ja’far Al Cadiq (P) raconta : « Mon père se rappelait Allah à tout moment ; partout où je l’accompagnais, je le voyais évoquer Allah; même lorsqu’il conversait avec les gens, il gardait Allah dans la mémoire; il accomplissait la prière de Tahajjud (surérogatoire de minuit) régulièrement, était dévoué à l’adoration d’Allah, et pleurait d’amour d’Allah.

Jusqu’au règne de l’Ommeyyade ‘Abdul Malick Ibn Marwan, la monnaie utilisée par les musulmans était la monnaie byzantine. Un conflit éclata, et l’empereur byzantin voulut utiliser l’arme économique, et envoya un ultimatum après quoi les musulmans seraient privés de la monnaie byzantine.

Embarrassé et craignant le pire, le calife demanda conseil à tous les notables mais la situation étant tellement imprévisible ils se déclarèrent tous dépourvus de solutions. C’est alors que l’imam Bâqir (P) voyant que la réputation de l’islam allait être atteinte et que l’état islamique risquait d’être déstabilisé par ses ennemis , conseilla au calife de collecter suffisamment d’or et d’argent de toutes les provinces islamiques afin de frapper une monnaie islamique pour remplacer la monnaie byzantine.

Il (P) indiqua le poids adéquat et les inscriptions qu’il fallait mettre sur la nouvelle monnaie.

Il mourut empoisonné le lundi 7 dhul-hijja de l’an 114 après l’Hégire, à l’âge de 57 ans et fut inhumé à Bâqia à Médine . »

https://www.sibtayn.com/fr/index.php?option=com_content&view=article&id=3821:la-vie-de-limam-muhammad-al-baqir-p&catid=339&Itemid=168

Imam Muhammad al-Bâqir, le cinquième Imam des chiites

Imam Muhammad al-Bâqir (en arabe : الإمام الباقر عليه السلام) ; Muhammad b. Ali b. Hussayn b. Ali b. Abi Tâlib, connu sous le nom de Imam al-Bâqir (a), est le cinquième Imam des chiites. Il est donc fils de l’Imam as-Sajjâd (a), qui vit entre 57 H et 114 H, à Médine, et eut l’Imamat des chiites pendants 19 ans.

Son imamat fut contemporain de l’affaiblissement du gouvernement Omeyyade et le conflit intérieur du gouvernement autour de la passation du pouvoir.

L’Imam al-Bâqir (a) anima un grand mouvement scientifique durant son imamat ; ce mouvement fut poursuivi et épanouit ensuite par son fils l’Imam Ja’far as-Sâdiq (a).

Il fut le sommet de la science, de la connaissance, de la piété, de l’honneur et de la vertu, parmi tous les hommes de son époque.

La période de son imamat, introduit une très grande entrée dans l’édition des doctrines et les approches chiites dans diverses disciplines comme la morale (akhlâq), la jurisprudence (fiqh), la théologie (Kalâm), l’interprétation et l’exégèse du Coran (tafisîr).

Les grands savants sunnites également, témoignent et admettent les compétences et la maîtrise de l’Imam al-Bâqir (a) en matière de la science et de la piété.

Ibn Hajar Heythamî dit : « Abû Ja’far Muhammad al-Bâqir, révéla les trésors cachés des sciences et des connaissances. Il passa toute sa vie en se soumettant à Dieu, et le niveau qu’il atteignit dans la connaissance profonde d’Allah (‘Îrfân), fut tellement élevé que personne ne pouvait le décrire ». De très nombreux hadiths concernant la voie et la connaissance d’Allah, sont attribués à lui.

Ses titres et sa lignée

Muhammad b. Ali b. Hussayn b. Ali b. Abî Tâlib connu sous le nom de l’Imam al-Bâqir (a) est le cinquième Imam chiite ; son père est l’Imam as-Sajjâd (a), le quatrième Imam chiite, et sa mère Umm ‘Abd Allah est la fille de l’Imam al-Hassan al-Mujtabâ (a) (le troisième Imam chiite)[1].

L’Imam al-Bâqir (a) est le premier Imam chiite dont les deux parents sont issus de la tribu Banu Hachim et les deux également des descendants de l’Imam Ali (a)[2].

Les titres de L’Imam al-Bâqir (a) sont les suivants : Shâkir, Hâdî, Bâqir. Bâqir est son titre le plus connu, et signifie ‘tranchant’ ; d’après Ya’qûbî on le surnomma ‘tranchant’ puisqu’il trancha la science [3].

Il est nommé également Abu Ja’far, notamment dans les sources traditionnistes [4].

Sa naissance et son martyre

L’Imam al-Bâqir (a) est née un vendredi, premier jour du mois de Rajab de l’an 57 H. à Médine. Certains considèrent le jour de sa naissance le troisième jour du mois de Safar de la même année[5]. Très jeune, il fut présent lors de l’événement de Karbala[6].

Sa nomination

Il est rapporté, par Jâbir et d’autres récits, que le Prophète Muhammad (s), des dizaines d’années avant la naissance de l’Imam al-Bâqir (a), prévit sa naissance, le nomma Muhammad, et le lui donna comme titre, Bâqir[7].

Son martyre

L’Imam al-Bâqir (a) est mort en martyre, le septième jour du mois Dul al-hijja de l’an 114 H. A propos de l’an et le martyre de l’Imam al-Bâqir (a) existe de différentes opinions, et de divergences sur les personnes qui ont contribué à son assassinat.

Certains considèrent Hishâm b. Abd al-Malik la personne qui causa sa mort[8] ; d’autre pensent que Ibrâhîm b. Walîd fut la cause de son empoisonnement[9] ; certains considèrent Zayd b. Hassan comme acteur d’un complot contre lui[10].

En tous les cas, le martyre de l’Imam al-Bâqir (a) fut contemporain de l’époque du gouvernement de Hishâm b. Abd al-Malik qui régna de 105 H à 125 H[11].

Ces récits, malgré leurs divergences, semblent ne pas être loin de la vérité car il est possible que plusieurs personnes se soient co-alliés dans de son assassinat, et que chaque source parle de l’un d’eux. Compte tenu de la situation de l’époque et de l’extrême hostilité des Umayyade à l’égard des descendants de l’Imam Ali (a), cette coalition contre l’Imam al-Bâqir (a), semble tout à fait possible.

L’Imam al-Bâqir (a) repose dans le cimetière de Baqi’ à côté de son père, l’Imam as-Sajjâd (a), et l’oncle de son père Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a).

Ses femmes et ses enfants

Selon différentes sources, Umm Farwa fut l’épouse de l’Imam al-Bâqir (a) et la mère de l’Imam Ja’far al-Sâdiq (a). Une autre femme, appelé Umm Hakîm fille de Asîd Thaqafî, a était cité comme son épouse et la mère de deux enfants ainsi qu’une servante qui fut la mère de trois enfants des siens [12].

L’Imam al-Bâqir (a) eut donc sept enfants dont cinq garçons et deux filles.

J’a’far

Abd Allah. La mère de ces deux enfants fut Umm Farwa, fille de Qâsim b. Muhammad

Ibrâhîm

‘Ubayd Allah. La mère de ces deux enfants fut Umm Hakîm, fille de Asîd Thaqafî.

Ali

Zaynab. La mère de ces deux enfants fut une servante.

Umm Salama, dont la mère fut également une servante[13].

Son imamat

La période de l’Imamat de l’Imam al-Bâqir (a) commença durant la 95ème année de l’hégire, suite au martyre de son père, et continua jusqu’à la fin de sa vie, en 114 H. (ou 117 H. d’après certains).

Preuves de son imamat

Jâbir b. Abd Allah a rapporté :

Prophète Muhammad (s) en réponse à la question de Jâbir à propos des Imams suivants l’Imam Ali (a) dit :

Imam al-Hassan al-Mujtabâ (a) et Imam al-Hussayn (a), sont deux seigneuries des jeunes de Paradis, ensuite Imam as-Sajjâd (a), le seigneurs des pieux de son époque, puis Baqîr, Muhammad b. Ali, que toi, Jâbir, tu le verra …”[14].

Il est rapporté que l’Imam as-Sajjâd (a) attirait souvent les attentions vers son fils, Bâqir. Par exemple quand un de ses fils, ‘Umar, lui demanda de la raison de l’importance qu’il attribuait à Bâqir, l’Imam as-Sajjâd (a) répondit :

C’est parce que l’Imamat sera continué par ses descendant jusqu’à ce que notre Qâ’im se lève et remplisse le monde de la justice. Il est donc et l’Imam et le père des Imams.

Le Cheikh al-Mufîd écrit :

l’Imam Muhammad al-Bâqir (a) fut supérieur à tous ses frères et confrères dans la science et dans la connaissance, comme dans la piété ; tout le monde était admiratif à son égard et il était respecté de tous. Ce qu’il a pu produire dans le domaine de la science religieuse, de la connaissance coranique, de la tradition prophétique, de la littérature et de la morale, est invraisemblable et unique, et personnes d’autres parmi les enfants de l’Imam al-Hassan al-Mujtabâ (a) et de l’Imam al-Hussayn (a) n’a pu faire comme lui. Son niveau de connaissance et la grandeur de son esprit était tellement important qu’il fut exemplaire parmi tous les savants [de son époque] qui écrivirent des commentaires et des poésies en son éloge [15].

Les califes de son époque

L’époque de l’imamat de l’Imam Muhammad al-Bâqir fut contemporaine de cinq califes Umayyades, à savoir :

Walîd b. Abd al-Malek (86 H-96 H)

Sulaymân b. Abd al-malik (96 H-99 H)

‘Umar b. Abd al-‘Azîz (99 H-101 H)

Yazîd b. Abd al-Malik (101 H-105 H)

Hishâm b. Abd al-Malik (105 H-125 H)

Ces califes, d’après des récits rapportés, firent tous injustes à l’égard des chiites, sauf ‘Umar b. ‘Abd al-‘Aziz (99-101 H.). D’après les propos rapportés à propos de ces califes, ils appliquèrent beaucoup de discrimination et de vergences contre les chiites.

http://fr.imam-khomeini.ir/fr/n40238/Imam-Muhammad-al-B-qir-le-cinqui-me-Imam-des-chiites

Imam Bâqir Fondateur de la grande révolution scientifique

L’imam Baqir (as) est né en 57 après hégire à Médine. Lors de la mort de son père survenu en 94, il avait trente neuf ans. Il s’appelle Mohammad et ses patronymes sont Abou Ja’far et Baqir ainsi que Baqir Al Ouloum. La mère de l’imam Baqir (as) Oummou Abdallah est la fille de L’imam Hassan Mojtaba (as), ce qui fait de lui  la première personne (qui de père et de mère) est de la descendance Fatimite et Alaouite. L’imam Baqir (as) est décédé en 114 dans la ville de Médine et  il repose au célèbre cimetière de Baqii près de la tombe de son père et de son grand père. Son califat a duré dix huit ans.‌

Durant son imamat, dans les conditions difficiles, il s’est employé à répandre la connaissance et les enseignements divins, en apportant de solutions aux problèmes intellectuels et réussissant à lancer un important mouvement intellectuel qui servit de base pour la grande université islamique. Une révolution qui atteint son niveau le plus élevé durant l’imamat de son fils l’imam Sadiq (as).

Le cinquième imam est reconnu par sa connaissance, sa piété, sa grandeur, ses mérites, en tant que  leader de toute la tribu des Hachim, il occupait un grand statut intellectuel, moral aussi bien confirmé par les amis que les ennemis. Tant d’hadiths et de traditions sur les dispositions islamiques pratiques, commentaire du coran, histoire de l’islam et autres différentes formes de sciences ont été légués par ce grand imam au point où jusqu’à ce jour, aucun des enfants de l’imam Hassan (as) et de l’imam Hossein (as) n’avait réalisé un tel espoir intellectuel.[i] Les grands hommes, les sommités intellectuelles de l’époque ainsi que quelques compagnons du prophète (ç) qui étaient encore en vie profitaient de la présence de cet imam. Jabir ibn Yazid Joufi, KeyssaneSajestani (un musulman d’après la génération des Taabi’ines) et des jurisconsultes tels que Ibn Moubarak Zouhri, Ouza’i, Abou Hanifa, Malik, Shafe’i et Ziyad ibn Mounzar’andi citent directement ou indirectement dans leurs œuvres les déclarations de l’imam Baqir.

Les ouvrages des grands auteurs et historiens sunnites tels que Tabari,Bellarzi, Salami, HatibBaltadid, Abou Na’imEsfahani et bien d’autres livres tels que « MouwataMaliki », « SounanouAbi Daoud » «, Mousnad Abou Hanifa », « MousnadMarouzi », « TafsirNakach » « TafsirZamakhchari » et des dizaines d’autres livres de ce genre dans le monde citent les déclarations pleines de sens du cinquième imam en disant : «Mohammad ibn Ali dit » ou encore « Mohammad Al Baqir dit ».[ii]

Les ouvrages chiites sont également pleins des hadiths de l’imam Baqir (as) dans plusieurs domaines. Celui qui a  ne serait-ce  que la plus infime connaissance de ce livre confirmera ce fait.

L’imam Baqir (as) dans les propos des savants

L’écho des sciences des savants de l’imam Baqir (as) avait couvert l’Etat islamique au point qu’il prit le surnom de « Baqir Al Ouloum » (celui qui fait émerger les connaissances et débloquer les difficultés scientifiques)

Ibn Hajjar Meythami écrit :

L’imam Baqir (as) a fait émerger la connaissance et les sciences à la quantité des trésors cachés. Il a exposé les réalités sur les principes, les sagesses ainsi que les subtilités des connaissances que seul les gens qui n’ont pas de clairvoyance et les gens de mauvaise foi. C’est pour cette raison qu’on le désigne par « celui qui a fait émerger les sciences et le porte-drapeau de la connaissance.[iii]

Abdallah Ibn Atha l’un des illustres savants de l’époque de l’imam déclare :

« Je n’ai vu dans aucune assise ni aucune cérémonie un savant musulman à la taille de Mohammad ibn Ali. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi savant et humble en même temps. J’ai vu Akham Ibn Khouteiba qui était plutôt un savant en matière de connaissances et de jurisprudence aller vers l’imam Mohammad Baqir (as) et s’asseoir auprès de lui tel un tout petit enfant face à son maître suprême. Je l’ai vu agenouillé et particulièrement fasciné par les propos et sa personnalité »[iv].

L’imam Sadiq (as) argumentait généralement ses propos avec les versets coraniques. C’est-à-dire il prenait la parole de Dieu comme témoin et disait : «chaque fois  que je dis quelque chose, demandez moi dans quelle partie du coran cela se trouve afin que je vous apporte le verset relatif à ce sujet »[v].

Les disciples de l’école de l’imam Baqir (as)

L’imam Baqir (as) a formé d’illustres disciples dans le domaine du Fiqh, du Tafsir et bien d’autres sciences coraniques et chacun d’eux est un érudit. Les grandes personnalités telles que Mohammad ibn Mouslim, Zourara ibn Ayan Abou Basir, Boureid ibn MouawiyaAjali, Jabir ibn Yazid, Amran ibn Ayoun et Ibn Salim sont entre autre les élèves de l’école de l’imam Baqir.

Le 6ème imam dit : « quatre personnes ont restauré notre école et les hadiths de mon père. Ces quatre personnes sont : «Zourara, Abou Basir, Mohammad ibn Mouslim, et Boureid ibn MouawiyaAjali. Sans eux, nul n’aurait profité des enseignements religieux et de l’école du prophète (ç). Ces quelques personnes étaient les protecteurs de la religion. Parmi les chiites de notre époque, ils sont les premiers qui ont pris connaissance avec notre école et le jour du jugement, ils seront là également, ils devanceront les autres et se j o i ndront à nous »[vi].

Les disciples de l’école de l’imam Sadiq (as) étaient des sommités en matière de jurisprudence et de hadiths de l’époque. Et ils étaient toujours en avance par rapport à leurs concurrents intellectuels parmi les jurisconsultes et les juges non chiites.

Le propagateur et celui qui ouvre les portes des connaissances

L’effet splendide et intellectuel du 5ème imam et de ces illustres étudiants qui ont offert à la communauté islamique une grande école a matérialisé les prédilections du messager de Dieu. Le rapporteur de cette prédilection est Jabir ibn Abdallah Ansari l’une des grandes personnalités des premiers temps de l’islam.

Jabir l’un des compagnons du prophète (ç) et des épris de la famille de la prophétie dit :

« Un jour le prophète (ç) me dit : « Après moi, tu connaîtras quelqu’un de ma famille dont le nom sera le mien et le visage semblable au mien. Il ouvrira aux gens les portes de la connaissance »

Lorsque le prophète tenait ces propos, l’imam Baqir n’était pas encore né.

Des années se sont écoulées après ces évènements et l’époque du quatrième imam arriva. Un jour, Jabir passait par l’une des ruelles de Médine et vit l’imam Baqir (as). Lorsqu’il se concentra, il vit qu’il avait des signes que le prophète (ç) lui avait prédits. Il demanda: « quel est ton nom »?

Il répondit : « Mon nom est Mohammad ibn Ali ibn Hossein »

Jabir plaça sa main sur son front et dit : «ton grand père m’a demandé de te transmettre ses salutations ! »

Depuis ce jour, par respect pour la mémoire du prophète (ç), et des grands signes de l’imamat de l’imam Baqir (as), Jabir lui rendait visite deux fois par jour. Il s’asseyait dans la mosquée du prophète (ç) au milieu des gens (et répondant aux questions de certains détracteurs qui voulaient le sonder))  et rapportait alors les prédilections du messager de l’islam.[vii]

[i]- Al Irchad, Sheikh Moufid, page 261, les éditions MaktabatulBasirati, Qom.

[ii]- Manaquib Ul Ahl-ul-Abi Talib, Ibn Shari Ashoub, les editions Inticharat

Allamah, Qom, vol 4, page 195.

[iii]- As-Çahik Al Mahraka, page 201, les éditions MaktabatulCaira, le Caire, 2ème impression.

[iv]- TazkiratulHawaz, Sabt ibn Jawzi, page 337, les éditions Matbat Al Heidariya, Najaf, 1383 hégire lunaire ; KashfulGouma, Ali ibn Issa Irbali, vol 2, page 329, les éditions MaktabatulBaniHachimi, 1381, hégire lunaire ; IlamulWara, Bil Alam ulHouda, Fazhl ibn Hassan Tabrisi, page 269, les éditions ManchouratulDarulKoutoubulIslamiyya, 2ème impression ; Al Bedayat, wouolNihayat D’ibn Athir, vol 9, page 311, les éditions MaktabatulMa’areef, 2ème impression Beyrouth, 1997.

[v]- Al Ihtijaj de Tabrisi, les éditions MatbahatulMourtazawiya, Najaf, 1350, page 156. Il est mentionné dans certains manuscrits : « Akam ibn Heina. Cependant, c’est plutôt Outeiba qui est juste. Confer « Ilmou Hadith » et « Derayatul Hadith » de Kazim Moudir Shaneti, 3ème impression, Qom, DaftarInticharatIslami, affilier à l’assemblée des enseignants du séminaire islamique de Qom, 1362, page 67.

[vi]- Akhbar ulMarefatulReza, Sheikh Tousi (plus connu sous le nom de Rijalkashi) correction d’Hassan Moustaphawi, Université de Machhad, page 136 et 137 (Hadith 219).

[vii]- Beharul Anouar, Mohammad BaqirMajelisi, vol 46, page 226, les éditions MaktabatulIslamiyya, 2ème impression Téhéran, 1394 hégire lunaire.

[1]- Al Irchad, Sheikh Moufid, page 261, les éditions MaktabatulBasirati, Qom.

[1]- Manaquib Ul Ahl-ul-Abi Talib, Ibn Shari Ashoub, les editions Inticharat

Allamah, Qom, vol 4, page 195.

[1]- As-Çahik Al Mahraka, page 201, les éditions MaktabatulCaira, le Caire, 2ème impression.

[1]- TazkiratulHawaz, Sabt ibn Jawzi, page 337, les éditions Matbat Al Heidariya, Najaf, 1383 hégire lunaire ; KashfulGouma, Ali ibn Issa Irbali, vol 2, page 329, les éditions MaktabatulBaniHachimi, 1381, hégire lunaire ; IlamulWara, Bil Alam ulHouda, Fazhl ibn Hassan Tabrisi, page 269, les éditions ManchouratulDarulKoutoubulIslamiyya, 2ème impression ; Al Bedayat, wouolNihayat D’ibn Athir, vol 9, page 311, les éditions MaktabatulMa’areef, 2ème impression Beyrouth, 1997.

[1]- Al Ihtijaj de Tabrisi, les éditions MatbahatulMourtazawiya, Najaf, 1350, page 156. Il est mentionné dans certains manuscrits : « Akam ibn Heina. Cependant, c’est plutôt Outeiba qui est juste. Confer « Ilmou Hadith » et « Derayatul Hadith » de Kazim Moudir Shaneti, 3ème impression, Qom, DaftarInticharatIslami, affilier à l’assemblée des enseignants du séminaire islamique de Qom, 1362, page 67.

[1]- Akhbar ulMarefatulReza, Sheikh Tousi (plus connu sous le nom de Rijalkashi) correction d’Hassan Moustaphawi, Université de Machhad, page 136 et 137 (Hadith 219).

[1]- Beharul Anouar, Mohammad BaqirMajelisi, vol 46, page 226, les éditions MaktabatulIslamiyya, 2ème impression Téhéran, 1394 hégire lunaire.

 

 

https://www.makarem.ir/news/fr/News/Details/411879/Imam-B%C3%A2qir-Fondateur-de-la-grande-r%C3%A9volution-scientifique

Hadiths choisis de l’Imam Muhammad al-Bâqir (a.s.)

L’Imam Muhammad al-Bâqir (a.s.) a déclaré:1) Saisissez l’opportunité de prier à cinq reprises: Après avoir récité le Coran; Au temps d’Azan; Quand un opprimé appelle de l’aide; Quand deux armées se font face en cherchant le martyre; Au moment de la pluie.2) Le summum de la perfection [dans la religion] est l’excellence dans la compréhension de la religion, l’endurance dans les épreuves et l’administration des affaires de la vie selon ses moyens, dans la bonne mesure.3) O Jabir! Il ne suffit pas qu’une personne dise: «Je suis chiite et j’aime le Prophète (s) et la famille du Prophète et les Imams (a)». Par Dieu, un chiite est celui qui est parfaitement pieux et obéissant aux commandements de Dieu. N’importe qui d’autre n’est pas un chiite, peu importe combien ils disent qu’ils aiment Ali (a) et peu importe ce qu’ils s’appellent eux-mêmes. O Jabir! Nos chiites sont connus par ces signes: ils sont véridiques, dignes de confiance et loyaux; Ils se souviennent toujours de Dieu; Ils offrent leurs prières et observent les jeûnes et lisent le Coran; Ils aident leurs voisins et prennent soin des orphelins et ne disent rien mais bien des gens; Ils se comportent bien envers leurs parents; Ils sont dignes de la confiance des gens.4) Nos disciples sont de trois sortes: celui qui nous suit mais dépend des autres; celui qui est comme un verre impliqué dans ses propres réflexions; mais les meilleurs sont ceux qui sont comme l’or, plus ils souffrent, plus ils brillent.5) Je vous avertis à propos de cinq choses: si vous êtes lésé, ne commettez pas de tort en faisant aux autres; si vous êtes trahi, ne trahissez personne; Si vous êtes appelé un menteur, ne soyez pas furieux; si vous êtes loué, ne soyez pas jubilatoire; si vous êtes critiqué, ne vous inquiétez pas et ne pensez pas à ce qui est dit dans la critique, si vous trouvez en vous ce qui est critiqué à votre sujet, alors vous tombez aux yeux de Dieu; quand vous êtes furieux de la vérité, c’est une calamité beaucoup plus grande que votre chute dans les yeux du peuple. Et si vous êtes à l’opposé de ce qui est dit (dans la critique) à votre sujet, alors c’est un mérite que vous avez acquis sans avoir à vous fatiguer pour l’obtenir.6) Je déteste la personne qui est sans emploi et qui se couche simplement sur le dos en disant: «O Dieu, donne-moi de la nourriture!» Il demande à Dieu de lui faire une faveur tandis que la petite fourmi sort de sa fourmilière pour chercher sa subsistance.7) Le pire défaut est de regarder les fautes des autres et d’ignorer ses propres fautes; inciter les gens à faire des choses que l’on est incapable de faire soi-même; et de persécuter son ami ou compagnon qui n’a pas de soutien et d’aide, et de ne pas se dépêcher de l’aider.8) Quand vous êtes assis en présence d’un érudit, soyez plus désireux d’écouter que de parler; apprenez à bien écouter aussi bien que vous apprenez à bien parler, et n’interrompez pas le locuteur.9) Les gens ne deviendront pas des infidèles s’ils n’énoncent aucune idée sans en avoir connaissance, et quand ils ne nient pas ce qu’ils n’ont pas compris.10) Un érudit dont la connaissance est bénéfique aux gens est supérieur à soixante-dix mille fidèles.11) Je jure par Dieu qu’Il ne demande que deux choses aux hommes: premièrement, ils doivent reconnaître les bienfaits divins afin que Dieu les augmente pour eux; deuxièmement, ils doivent avouer leurs péchés afin que Dieu les leur remette.13) La prière (individuelle) de la personne qui sans aucune excuse (acceptable) ne participe pas à la prière en commun, n’est pas acceptée (par Dieu).14) On a demandé à l’Envoyé de Dieu à propos des meilleurs serviteurs et il a répondu ainsi: «Ils sont ceux qui sont satisfaits lorsqu’ils pratiquent la bonté, demandent pardon des qu’ils tombent dans l’erreur, remercient après qu’on les pourvoie, sont patients tandis qu’ils sont en difficulté et pardonnent quand on Ces met en colère.»

https://fr.al-shia.org/hadiths-choisis-de-limam-muhammad-al-baqir-a-s/

La biographie de l’Imam Mohammad Baqir (as)

L’Imam Mohammad Ibn Ali Bâqir (le mot Bâqir signifie celui qui coupe et dissèque les sciences, un titre que le Prophète lui donna)

fils du quatrième Imam, est né en 57/675. Alors âgé de quatre ans, il était présent à l’événement de Karbala. Après son père, par Ordre divin et décret de ses prédécesseurs, il devint Imam. Il mourut en l’an 114/732, empoisonné, selon certaines traditions chi’ites, par Ibrahim Ibn Walid Ibn Abdallah, le neveu de Hishâm, le calife omeyyade.

Pendant l’imamat du cinquième Imam et en conséquence des injustices perpétrées par les omeyyades, des révoltes et des guerres éclatèrent chaque jour quelque part dans le monde islamique. De plus, des querelles à l’intérieur de la famille omeyyade elle même occupèrent le califat et laissèrent un peu de liberté aux membres de la famille du Prophète. Par ailleurs, la tragédie de Karbala et l’oppression subie par la famille du Prophète dont le quatrième Imam était le symbole vivant, attirèrent beaucoup de musulmans vers les Imams. Ces facteurs permirent au peuple et surtout aux chi’ites d’aller en grand nombre à Médine rejoindre le cinquième Imam.

Certaines conditions qui n’avaient jamais existé sous ses prédécesseurs, se présentèrent au cinquième Imam pour répandre les vérités relatives à l’Islam et aux sciences

de la famille du Prophète. La preuve en est les innombrables traditions attribuées au cinquième Imam et le grand nombre d’hommes illustres et de savants shiites formés par lui dans les différentes sciences islamiques. Ces noms sont enregistrés dans les biographies des hommes célèbres de l’Islam.

SON ENFANCE

L’Imam Mohammed Ibn Ali dit al Baqr (as) est né le 1er Rajab de l’an 57 de l’Hégire.

Son surnom était al Baqr (le pourfendeur de Science). Il est le fils de Zayn al abidine (as).

Mohammed al Baqr (as) avait 4 ans lors de la tragédie de Karbala, il fut donc avec son père Zayn al bidine (as) parmi les rescapés. Après son père, par Ordre, il devint le 5ème Imam de la Sainte descendance du prophète Mohammed (sas).

D’après la citation d’un grand compagnon nommé Jabir ibn Abdallah, le prophète(sas) aurait dit en désignant al Hussein(as) :

« De celui-ci naîtra Ali qui sera appelé le jour du jugement l’ornement des adorateurs(Zayn al abidine) et de lui naîtra alors un garçon qui pourfendra la Science(al Baqr) ! Alors Jabir, si tu le rencontre passe lui mon Salam. »

C’est donc sur les dires du prophète (sas) que bien plus tard le surnom d’al Baqr sera donné au 5ème Imam (as).

SA MORALE

L’Imam al Baqr (as) vécut 35 années au côté de son père Zayn al abidine (as) et resta 18 ans Imam des musulmans par la suite.

Il fut tout comme ses prédécesseurs un modèle parfait sur tous les plans et maîtrisa toutes les épreuves également, son mode de vie était simple à une époque où la luxure avait englouti tous les notables arabes, ce qui rajoute une excellence particulière à son détachement du matérialisme régnant.

Il tenait également comme ses prédécesseurs à travailler lui-même, par ses propres mains dans les champs. C’est certainement afin de donner l’exemple à tous les musulmans de l’époque qui devenaient oisifs et paresseux.

Les Omeyyades avaient propagés certaines valeurs sociales qui tentaient de convaincre que le travail manuel des notables arabes portait atteinte au rang de ceux-ci. L’Imam (as) fut toujours en opposition avec cela et montrait donc le bon exemple.

Un notable de l’époque nommé Mohammed ibn al Mounkader relate lui-même son entrevue avec l’Imam (as).

Un jour, je vis Mohammed ibn Ali al Baqr (as) travaillant dans les champs et je me suis indigné auprès de lui. Je trouvais indigne qu’un notable de Qoraïch puisse travailler de la sorte.

L’Imam (as) me fit comprendre que toutes tâches étaient une forme d’adoration (ibada) et grâce à lui, je compris cela, mais il me fit également comprendre l’importance de l’autosuffisance, afin de ne jamais dépendre d’un pouvoir auxquels ont devra se rallier suite à cette dépendance, cela même si nos convictions divergent.

Ibn al Mounkader dut son changement de moralité grâce à sa rencontre avec l’Imam Mohammed al Baqr (as).

LE POURFENDEUR DE SCIENCES

Lorsque l’Imam al Baqr(as) prit sa place dans la Mosquée de Médine afin d’y enseigner les préceptes de l’Islam authentique de son aïeul, le Saint prophète Mohammed(sas), il habitua les musulmans aux longs récits de Hadiths et à la récitation du Saint Coran. Cette attitude fut l’inauguration d’une page nouvelle dans l’histoire des sciences musulmanes, celle attitude prit le nom d’enseignement multidisciplinaire.

L’Imam al Baqr (as) « réhabilita » le système d’enseignement propre à celui de ses grands-parents, Mohammed (sas) et Ali (as).

Tous suivaient avec attention les enseignements de l’Imam, y compris les gens hostiles aux Ahloul Bayt (as) qui ne se privaient pas de récolter ces précieuses informations.

L’Imam (as) ne refusait jamais un demandeur de Science même s’il savait que cette personne ne le méritait pas; et l’histoire nous rapporte plusieurs scènes qui décrivent les fruits de ce comportement magnanime.

Entre autres, nous pouvons citer le récit d’un homme syrien qui assistait aux cours d’al Baqr (as) tout en affirmant ouvertement son mépris des Ahloul Bayt (as). Ce syrien assistait aux cours avec une insolence particulièrement rude.

Un jour cet homme tomba malade et l’Imam (as) lui rendit visite lui-même et lui proposa le traitement médical qui lui rendit la santé. Après son rétablissement, le syrien devint l’un des partisans des Ahloul Bayt (as).

A cette époque, beaucoup de fils d’anciens compagnons du prophète (sas) prétendaient détenir la Science alors que bien souvent, ils n’en avaient pas la compétence. Pourtant, sans avoir les qualités requissent, beaucoup volèrent imiter l’Imam al Baqr (as) dans cette démarche d’enseignement publique aux gens.

L’un d’entre eux, Abdallah ibn OUmar ibn al Khatab fut un jour bloqué par une question à laquelle il ne sut répondre. Embêté, il indiqua l’Imam (as) à celui qui lui avait posé la question pour qu’il reçoive une réponse.

Quand il reçut la réponse, ibn OUmar lui dit :

« Ce sont les enfants d’une famille à laquelle on a fait tout comprendre. »

Tout comme ses prédécesseurs, l’Imam al Baqr (as) avait une personnalité pouvant parfaitement représenter la religion d’Allah face à ses interlocuteurs d’autres religions ou types de pensées.

Bien qu’il furent sous la pression des Omeyyades, l’Imam al Baqr (as) et son fils Ja’far as-Sadeq (as) firent un voyage en Syrie, ce qui permettra à de nombreux Syriens restés Chrétiens d’entrevoir une approche de l’Islam et parfois une conversion.

Le récit qui suit témoigne de cela.

L’Imam (as) et son fils arrivèrent en ville et voyant une foule de Chrétien attendre devant une porte, ils se demandèrent de quoi s’agissait-il ?

On leur dit que ces Chrétiens attendaient la sortie de leur grand Prêtre qu’ils ne voyaient qu’une seule fois par an pour lui poser des questions.

L’Imam (as) attendit parmi la foule la sortie du grand Prêtre. Le Patriarche Chrétien remarqua directement que l’Imam (as) ne faisait pas partie des siens et lui demanda s’il était Chrétien ou Musulman. L’Imam (as) lui répondit qu’il était musulman.

Le Prêtre voulut alors tester al Baqr (as) afin de savoir s’il était un ignorant ou un Savant. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour qu’il s’aperçoive qui il avait devant lui.

Conscient qu’il était devant un grand Savant, le Prêtre décida de le rédiculiser en lui posant quelques questions, ceci pour réconforter son assistance Chrétienne devenue de plus en plus fragile depuis l’avènement de l’Islam.

Le Prêtre : « Comment pouvez-vous prétendre que les gens du paradis boiront et mangeront sans devoir uriner par la suite ? »

L’Imam (as) : « Le foetus dans le ventre de sa mère est également nourri sans qu’il n’extériorise quelque chose ! »

Le Prêtre :  » Connais-tu un moment qui ne soit ni du jour, ni de la nuit ? »

L’Imam (as) : « Entre le commencement de l’aube et le lever du soleil, c’est là que le malade se calme et que le veilleur s’endort ! »

Le Prêtre : « Parle-moi de 2 personnes qui naissent le même jour et meurent le même jour, mais l’âge de l’un est de 150 ans à sa mort et l’âge de l’autre n’est que de 50 ans à sa mort ? »

L’Imam (as) : « Il s’agit d’Ouzeyr et son frère, lorsque Ouzeyr avait 25 ans, il passa près d’un village ravagé et dit alors Comment Allah va-t-Il redonner la vie à celui-ci après sa mort ? » Allah voulut qu’il meurt pendant 100 ans puis il l’a ressuscité et retrouva son frère âgé et vécurent encore 25 ans ensemble »

  • *Ou comme celui qui passait dans par un village désert et dévasté : ‹Comment Allah va-t-Il redonner la vie à celui-ci après sa mort ?

› dit-il. Allah donc le fit mourir et le garda ainsi pendant cent ans. Puis Il le ressuscita en disant : ‹Combien de temps as-tu demeuré ainsi ? › ‹Je suis resté un jour, dit l’autre, ou une partie de la journée.› ‹Non ! dit Allah, tu es resté cent ans…*§

SOURATE al Baquara verset n°259

Le Patriarche Chrétien resta étonné et se rendit vraiment compte alors à qui il avait à faire, car il pensait que seuls les Patriarches avaient accès à ces secrets. Il se convertit à l’Islam peu de temps après ainsi que de nombreux Chrétiens.

Nombreux furent les Savants Chiites formés par l’Imam al Baqr (as). Ces Savants sont aujourd’hui encore pris en référence par les Savants actuels.

LA MORT DE L’IMAM (as)

Malgré son désintéressement total vis-à-vis du pouvoir et sa ferveur à la propagation de l’Islam loin de la politique, le Calife Omeyyade de l’époque ordonna son empoisonnement tout comme il avait déjà ordonné l’empoisonnement du père de l’Imam(as), l’Imam Zayn al abidine(as). Pour ce faire, le Calife Hisham confia cet acte d’injustice à son propre neveu Ibrahim ibn Walid ibn Abdallah.

L’Imam (as) mourut à l’âge de 57 ans en l’an 114 de l’Hégire. Son Imamat durât 18 ans.

QUELQUES PAROLES DE L’IMAM MOHAMMED AL BAQR (as)

-Nul croyant ne voit son coeur touché par l’orgueil sans que sa raison (‘aql) n’en soit diminuée.

-Pour Allah, un Savant qui fait profiter de sa Science vaut mieux que mille adorateurs; pour Ibliss (le diable), la mort d’un Savant est préférable à la mort de 70 adorateurs.

-Si tu es lésé, ne lèse personne.

-Si on te trahi, ne trahis personne.

-Si on te contredits, ne te mets pas en colère.

-Si on te fait éloge, ne te réjouis pas.

-Si tu es déneigé, ne t’affole pas.

As-Salam alayk ya ibno Rassoulillah(sas)

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