Le troisième jour de Rajab est l’anniversaire du martyre de l’Imam Ali Al-Hadi (que la paix soit sur lui).

Les fidèles d’Ahl Al-Bayt (que la paix soit sur eux) commémorent en Irak et dans le monde, chaque année le troisième du mois béni de Rajab, le triste anniversaire du martyre de l’Imam Ali Al-Hadi (que la paix soit sur lui) le dixième de nos saints Imams (paix soit sur eux).

Comme le troisième Rajab 254 AH, les membres de la Maison de la Prophétie, leurs amants et fidèles ont été témoins de son douloureux martyre, qui était une nouvelle choquante pour eux, qui a profondément affecté l’imam Al-Hassan Al-‘Askari pour le martyre de son père Imam Ali Al-Hadi (paix soit sur eux deux) et il n’avait alors que quarante ans. L’imam Al-Hassan Al-Mujtaba (que la paix soit sur lui) a dit: « Il n’y a aucun de nous (Imams) n’est mort que empoisonné ou tué. »

L’Imam Al-Hadi (que la paix soit sur lui) est né dans le village de Surya dans les environs d’Al-Madina en 212 AH (214 AH dans une autre tradition) et est mort martyr et a été enterré à Samarra en 254 AH. Sa mère était Om Walad et son nom était (Sumana la Marocaine) et appelé (Om Al-Fadl). Il (que la paix soit sur lui) a quatre fils et une fille, et ils sont l’Imam Al-Hassan Al-Askari (la paix soit sur lui), Al-Hussein, Mohammad, Jaafar et Ulayyah.

Depuis sa petite enfance, l’Imam Al-Hadi (que la paix soit sur lui) était un modèle parfait de l’Islam. Il était sans défauts, et était orné de toutes les bonnes qualités et vertus. C’est pour cette raison que les gens l’appelaient «An-Naqi» qui signifie pur et saint, et «Al-Hadi» qui signifie guide. Il était bien connu par sa science, ses connaissances, sa piété, son culte.

Cheikh At-Tusi a raconté que l’Imam Al-Hadi (que la paix soit sur lui) avait 185 étudiants qui apprenaient et racontaient pour lui, parmi lesquels Al-Fadl Ibnu Shathan, Ali Ibnu Mehzyar, Dawud Annaysaburi, Ahmad Ibnu Is’haq et d’autres grands savants.

Imam Ali Al-Hadi (que la paix soit sur lui) a vécu dans la ville de son grand-père le Messager d’Allah (les prières et la paix d’Allah soient sur lui et sa sainte Famille) depuis près de vingt ans. Al-Mutawakkil Abbasi l’a amené à vivre à Samarra où il a vécu vingt ans jusqu’à ce qu’il soit tué par le poison et enterré dans sa maison où se trouve maintenant son sanctuaire sacré, après cela, il (que la paix soit sur lui) a passé une longue période de sa vie dans les prisons des Abbassides. Le meurtrier de l’Imam Al-Hadi (que la paix soit sur lui) était soit Al-Mu’tamid Al-Abbasi comme mentionné par Ibn Babawayeh, soit Al-Mu’taz Al-Abbasi comme indiqué par d’autres historiens.

Au moment de sa mort, un groupe de Bani Hashem des Talibyyin et des Abbassyennes s’est réuni chez lui avec un grand nombre de chiites, puis la porte du couloir a été ouverte, un serviteur noir en est sorti suivi d’Abu Mohammed Al- Hassan Al-‘Askari (que la paix soit sur lui) sans couvre-chef et avec des vêtements fendus, son visage ressemblait à celui de son père (que la paix soit sur eux deux). Une fois qu’ils l’ont vu ainsi, toutes les personnes présentes, même les enfants d’Al-Mutawakkil, se sont levées.

L’Imam Al-‘Askari (que la paix soit sur lui) s’assit devant eux, ils se turent alors, tout ce que l’on pouvait entendre, c’est seulement la toux et les éternuements, puis un serviteur est sorti apportant les chaussures d’Abu Mohammed (que la paix soit sur lui) puis les funérailles de l’Imam Al-Hadi (que la paix soit sur lui) ont été conduites dans la rue dirigée par son fils Imam Al-‘Askari (que la paix soit sur lui), notant qu’il avait prié à l’avance sur son père l’a enterrer dans sa maison, et tout Samarra resta alors dans la douleur et la douleur.

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Le 3 Rajab, Martyre d’Imam Ali al-Naqi, al-Hadi, Le 10e Imam du descendant du Prophète (صلی الله علیه و آله وسلم)

  Imam Ali Naqi, Al-Hadi, Le dixième parmi les Imâms appartenant aux Gens de la Maison (p), a mené sa vie dans une activité intense centrée sur la culture islamique. Il enseignait et même les savants étaient parmi ses élèves. On dit que ceux qui transmettaient ses connaissances étaient au nombre de cent quatre-vingt transmetteurs environ.

 L’Imam est né à Médine, le 5 Rajab, 214 A.H. Sa mère était une femme magrébine du nom de Dame Samana.

Il fut le meilleur homme de son temps, un grand érudit et la quintessence de la grandeur, de la générosité et de la douceur.

Il vivait dans une chambre très simple et passait la majeure partie de son temps à la lecture du saint Coran. Il est le dixième successeur du Prophète de l’Islam (P) et avait pour charge la protection de l’Islam de toute déviation et falsification. C’est pour cela que le calife sanguinaire de l’époque le garda toute sa vie en résidence surveillée dans un camp militaire (askar).Ainsi les contacts entre lui et ses adeptes étaient très réduits.

A Médine l’imam Al Hâdi (P) était une référence incontestable pour les musulmans et c’est pour cela que le calife Al Moutawwakil le fit venir en Irak à Samarra. Mais la lumière de la guidance de l’imam était si forte que le calife ne pouvait l’éteindre. Il mourut empoisonné à Samarra, le lundi 3 Rajab, 245 A.H à l’âge de 42 ans. Il fut inhumé à Samarra où se trouve son mausolée.

Grâce à sa relation avec Dieu, à ses moralités dans ses liens avec les gens, à ses bonnes échanges avec eux, au soins qu’il leur procurait, mais aussi grâce à sa distinction dans tous les domaines de la science, l’Imâm al-Hâdî (p) a pu s’assurer une grande présence entre les gens, présence qui manquait à tous les gouverneurs de son époque. Cela a incité le calife al-Mutawakkil à dépêcher un émissaire à Médine, avec la charge d’emmener l’Imâm (p) à Samarrâ. Craignant les activités de l’Imâm (p) après avoir constaté la sympathie que lui montrait le peuple, il voulait ainsi l’avoir sous les yeux, afin de le contrôler.

Il nous est indispensable, en commémorant ce grand Imâm, de rappeler certaines de ses paroles qui nous présentent l’Islam dans toute sa clarté et sa pureté car, comme tous les autres Imâms (p), l’Imâm al-Hâdî (p) n’agissait pas à partir d’un effort intellectuel ou d’une pensée personnelle. Il ne faisait qu’exprimer l’Islam du Messager de Dieu (P) et l’Islam de Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire.

« Sois le partisan de ceux dont les paroles sont :

Notre Grand-père le tient de Jabrâ’îl,

Qui le tient du Créateur ! ».

Il a prouvé que la foi n’est une simple idée qui se localise dans le cœur et les sentiments, mais qu’elle est un mouvement vivant dans toutes les articulations de la vie de l’homme, dans toutes ses conduites, ses attitudes et ses actions.

Il a prouvé l’importance de la présence du Coran à toutes les époques, et ce dans les paroles qu’il a adressées à Ya’qûb Ibn As-Sikkît qui lui avait posé la question suivante : « Comment se fait-il que le Coran devient plus frais au fur et à mesure qu’on le lit et qu’on l’étudie ? ». L’Imâm a répondu : Le Coran, Il en est ainsi car  » Dieu ne l’a pas révélé pour une époque à l’exclusion d’une autre époque, ni pour un peuple à l’exclusion des autres peuples. Il est ainsi neuf à chaque époque, et il est ainsi frais et vivace pour chaque peuple et ainsi de suite jusqu’au Jour de la Résurrection ».

S’adressant à certains de ses compagnons de la crainte révérencielle et de l’obéissance, l’Imâm al-Hâdî (p) a dit : « Celui qui craint Dieu sera craint, celui qui obéit à Dieu sera obéi et celui qui satisfait le créateur ne se soucie pas du mécontentement de la créature ». Il a dit au sujet des biens et de l’Autre monde : « Dans ce bas-monde, les gens dépendent de leurs biens. Dans l’Autre monde, de leurs actions ». Personne ne saura être sauvé que par son action et par la miséricorde de Dieu.

L’Imâm al-Hâdî (p) a affronté l’idée courante chez beaucoup de monde parmi ceux qui sont habitués à attribuer les problèmes aux jours et au temps. Ils considèrent ainsi que tel jour est de mauvais augures, ou maudissent les jours. Pour certains le chiffre 13 est de mauvais augure, pour d’autre c’est le fait de voyager mercredi. A ce propos, al-Hassan Ibn Mas’ûd dit : « Je me rendais un jour chez Abû al-Hassan ‘Alî Ibn Muhammad, l’Imâm al-Hâdî (p). En route, j’ai eu mal au doigt, un homme monté sur une monture m’a bousculé et j’ai eu une entorse à l’épaule, puis me trouvant au milieu d’une mêlée, mes vêtements ont été déchirés. Je suis donc entré chez lui en accusant cette journée d’être de mauvais augure. Alors l’Imâm (p) m’a dit : «O Hassan ! Tu entres chez nous et tu fais porter la responsabilité de ta faute à celui qui n’est pas fautif ? O Hassan ! Quelle est la faute des jours et pourquoi vous les accusez d’être de mauvais augure chaque fois que vous y êtes châtiés pour vos fautes ?   ((La corruption est apparue sur la terre et sur la mer par suite des actes accomplis par les mains des hommes afin que Dieu leur fasse goûter une partie de ce qu’ils ont fait. Peut-être reviendront-ils !)) (Coran XXX, 41) ».

https://hajij.com/fr/islamic-countries-and-sects/islamic-events/item/10234-le-3-rajab-martyre-d-imam-ali-al-naqi-al-hadi-le-10e-imam-du-descendant-du-prophete

La vie de l’Imam Ali al-Hâdî (p)

L’Imam Ali Al–Naqi (Que le salut de Dieu soit sur lui), naquit le quinzième jour du mois de Zil–Haje, ou selon certains historiens, le deuxième jour du mois de Rajab, de l’année 212 de l’Hégire, à Siera, aux environs de Médine.Imam Ali al-Naqi (P) connu sous le nom de Hadi (guide), le dixième imam des musulmans chiites, est né en l’an 212 de l’hégire lunaire (828 après JC) dans la ville de Médine, dans la péninsule arabique du martyre de son père, Mohamad al-Taqi (P), a assumé la responsabilité de guider la communauté musulmane.Titres et sa lignéeL’Imam al-Hâdî (p) est le dixième Imam des chiites, son père est l’Imam Muhammad al-Jawâd (p), le neuvième Imam des chiites, et sa mère une servante(1)nommée Samâna al-Maghribîyya (2)ou Sûsan(3).Les titres les plus connus du dixième Imam des chiites sont : an-Naqî et al-Hâdi(4). On l’appela al-Hâdî (celui qui guide) parce qu’à son temps, il était considéré comme le meilleur des guides vers le bien(5). Il eut d’autres titres aussi comme : an-Najîb, aal-Murtadâ, al-‘Âlim, al-Faqîh, al-Amîn, at-Tayyib, al-Mutiwakkil, al-Khâlis, an-Nâsih(6).Le dixième Imam et son fils, l’Imam al-Hasan al-‘Askarî (p), sont connus sous le nom d’al-‘Askarîyayn(7) (: les deux ‘Askarî). Cela parce que les califes abbassides les avaient enfermés, à partir de l’an 233 H, à Samarra, jusqu’à la fin de leurs vies, dans un endroit nommé ‘Askar(8).Son kunya (surnom) est : Abu al-Hasan(9), et dans les sources chiites on l’appelle Abu al-Hasan al-Thâlith, ou le troisième Abu al-Hasan(10), pour ne pas le confondre avec le premier Abu al-Hasan, à savoir l’Imam al-Kâzim (p), et le deuxième Abu al-Hasan, l’Imam ar-Ridâ(11).Les preuves de son ImamatIl a précédemment été dit que pour prouver l’authenticité de chaque imam, on peut utiliser des preuves et des raisonnements divers dont les uns sont ceux qu’un Imam exprime pour son successeur. Ici, on s’en tient à énumérer ces preuves :Ismaïl bin Mehran a dit d’avoir adressé cette parole à Son Eminence Abu Jafar (p) dans son premier voyage à Bagdad : Que je sois un sacrifice pour vous ! J’ai peur qu’il vous une chose dans ce voyage. Qui sera l’imam d’après vous ? Son Eminence se tourna vers moi et dit : Ce dont tu as peur n’arrivera pas cette année.Je me suis rendu chez lui à l’époque où Al-Mutassam le convoqua à Bagdad pour lui dire : On vous emmène à Bagdad, qui sera donc l’imam d’après vous ? Son Eminence pleura tellement que sa barbe fut mouillée et il dit : Maintenant, il y a le péril. L’imam passera après moi à mon enfant Ali. (12)Kheirani a transmis cette parole de son père : Pour accomplir une mission, je tenais compagnie de Son Eminence Abu Jafar (p). Ahmad bin Issa Ashâri venait chaque nuit, à l’approche du bon matin, pour prendre des nouvelles de l’état de santé de Son Eminence Abu Jafar. On avait plané que si l’envoyé de Son Eminence Abu Jafar venait voir mon père, Ahmad bin Issa se levait pour qu’ils puissent parler en privée.Kheirani a dit : Dans une de ces nuits où l’envoyé de Son Eminence Abu Jafar (p) entra chez mon père, moi et Ahmad bin Muhammad sommes sortis pour qu’ils puissent parler en privée. Ahmad marchait en écoutant leurs paroles. L’envoyé de Son Eminence s’adressa à mon père : Ton Seigneur te salua et dit : Ma mort s’approche. L’Imamat passera à mon enfant Ali. Vous aurez les mêmes devoirs à son égard que jusqu’ici envers moi.L’envoyé d’Imam sortit. Ahmad bin Issa retourna et dit à mon père : Quel était le message de l’envoyé d’Imam ? Il dit que c’était bénéfique. Ahmad dit : J’ai tout entendu. Et puis, il a raconté tout ce qu’il avait entendu. Mon père dit : Tu as commis une chose interdite ! Ne sais-tu pas que le Coran a dit : N’espionnez jamais ? Maintenant que tu as entendu la parole, tiens-la dans ta mémoire car on en peut-être aura un jour besoin, mais n’en parle à personne.Kheirani dit : Le matin du même jour, mon père copia le message de Son Eminence Abu Jafar (p) dans dix versions, confiant chacune chez l’un des compagnons. Il dit : Si ma mort survient, ouvrez les lettres et agissez d’après les commandes contenues.Mon père a dit : Quand Son Eminence Abu Jafar (p) fit son passage, je n’ai pas sorti de chez moi jusqu’à ce que j’aie appris que les séniors de la famille sont réunis chez Muhammad ibn Faradj pour parler la question de l’Imamat. Muhammad ibn Faradj me transmit ces savoirs et sollicita que j’aille aussitôt à sa rencontre. J’ai monté à mon cheval pour me rendre chez Muhammad ibn Faradj. Il y avait chez lui, un groupe des séniors discutant les moyens de faire le contact avec l’Imam. La plupart d’entre eux, doutaient sur la question. Je me suis adressé à ceux chez qui j’avais confié une copie du message d’Imam pour dire : Apportez les lettres. Ils apportèrent. Je me tourné vers la foule présente : C’est un message que Son Eminence Abu Jafar (p) m’a commandé de vous transmettre. Certains ont dit : Si seulement il y avait un autre pour authentifier vos paroles. J’ai dit : Par hasard, le Dieu Eminent en a préparé les moyens. Abu Jafar Ashâri a aussi entendu ce message et il peut attester. Demandez-le-lui. Les présents ont demandé cette chose à lui, mais Abu Jafar refusa d’apporter son témoignage. Je l’ai invité à un Mubahala (maudire mutuellement pour que le fautif perde) mais il eut peur de Mubahala et dit : Oui, j’ai aussi entendu ce message, mais je voulais le garder pour moi car ce serait un honneur pour moi en tant qu’un homme arabe et que vu le Mubahala, j’ai décidé de ne plus le cacher. Après la fin de ces choses, tout le monde fut d’accord avec Son Eminence Abalhassan.Cheikh Mofide (Que Dieu Bénisse)  a écrit, après avoir raconté l’histoire ci-dessus : Il existe abondamment de choses à dire sur cette question. Il sera long à écrire s’il faut tout raconter. L’accord parmi les compagnons sur l’Imamat d’Abalhassan (p) et l’absence d’autres prétendants nous enlève le besoin d’apporter d’avantage de témoignages. (13)Saqr ibn Abidalf a dit d’avoir entendu de Son Eminence Abu Jafar Muhammad bin Ali (p) : L’Imam d’après moi sera mon fils Ali. Sa commande sera comme la mienne et sa parole ma parole et il faut se soumettre à lui comme vous aviez l’habitude de m’entendre. Après lui, l’Imamat arrivera à son fils Hassan. (14)Muhammad bin Uthman Koufi a dit d’avoir adressé cette parole à Son Eminence Abu Jafar (p) : S’il vous arrive (à Dieu ne plaise) un accident, à qui devrons-nous nous référer ? Il dit : A mon fils Abalhassan. Puis, il dit : Il arrivera bientôt un temps dur. J’ai demandé : Où est-ce qu’il faut aller pendant ce temps ? Il me dit : En Médine. J’ai demandé : En quelle ville de Médine ? Il répondit : En la Médine du Prophète. (15)Umayya bin Ali Qeïssi a dit d’avoir adressé cette parole Abu Jafar le second (p) : Qui sera votre successeur ? Il dit : Mon fils Ali. Puis, il ajouta : Il y aura bientôt un temps de difficultés surprenantes. (16)Muhammad bin Ismaïl bin Yazâ a transmis cette parole de Son Eminence Abu Jafar (p) : L’Imamat passera à mon enfant Abalhassan, bien qu’il ait sept ans. Puis, il ajouta : Oui, de sept ans et encore moins comme il était tel pour Jésus. (17)Haroun bin Fazl a dit : J’ai rencontré Abalhassan (p) au jour de la mort de son père. Il m’a dit : A Dieu nous sommes et à lui nous retournons. Mon père Abu Jafar (p) a fait son passage. J’ai demandé : Comment savez-vous qu’il a fait son passage ? Il dit : J’ai senti une certaine modestie sans précédente envers Dieu Eminent. (18)Un groupe d’habitants d’Ispahan comme Abulabbas, Ahmad bin Nazr et Abu Jafar Muhammad bin Alavieh, ils ont dit qu’il y avait un homme chiite en Ispahan nommé Abdalrahman à qui on a demandé : Pourquoi as-tu accepté l’Imamat d’Ali Naqî parmi tous les prétendants ? Il dit d’avoir constaté une chose chez lui qui fut une preuve consolidant sa foi : J’étais un homme pauvre mais téméraire au moment de parler. Les habitants d’Ispahan m’ont confié en compagnie d’un groupe, la mission de porter plainte chez Mutawakil le calife. Un jour quand j’étais chez le calife, celui-ci ordonna qu’un certain Ali bin Muhammad-Ridha se présente. J’ai demandé à quelqu’un qui était cet homme qu’on a convoqué, ayant l’impression qu’on avait l’intention de le tuer. Il dit : Cet homme est un Alawite dont les apostats croient à l’imamat. Je me suis dit : Je reste ici-même pour connaître cet homme.Entre temps, Ali bin Naqî arriva, monté sur un cheval. La foule lui a ouvert un passage, le regardant. Dès que je l’ai vu, j’ai senti dans mon cœur une certaine affection pour lui, priant Dieu de le débarrasser du mal qui allait lui arriver de Mutawakil. Quand il passait près de moi, il me regarda et me dit : Dieu accepta ta prière ; ta vie sera longue et tu auras abondamment de biens et d’enfants.De ces mots, j’ai eu un frisson mais je n’ai rien déclaré à mes compagnons.Puis, j’ai retourné à Ispahan. J’ai eu des biens foisons. Seulement dans ma maison, je possède des biens équivalents d’un millions drachmes, à part ma richesse en dehors de la maison. Dieu m’a accordé dix enfants. Maintenant, j’ai soixante-dix ans et quelques. Je crois à l’Imamat d’un homme qui savait ce qu’il y avait dans mon cœur et dont Dieu a accepté la prière à mon encontre. (19)L’Imam Hadi était très populaireL’Imam Hadi était très populaire et a servi comme scientifique, spirituelle et politique de référence de la communauté islamique, un fait qui n’aimait pas les gouvernants abbassides, de sorte que, comme ses honorables ancêtres ne sont pas morts de causes naturelles et a été empoisonné année lunaire 254 AH pendant le califat d’al-Mu’tazz al-Abassi.La période de l’Imamat de Hazrat Ali al-Naqi a coïncidé avec la période de six califes de l’usurpatrice dynastie abbasside. Motavakel gouvernement abbasside déplacé pour forcer l’Imam Hadi de Médine au centre du califat de ces jours, cet est à Samarra (situé en Irak), et eu cette immaculée sous surveillance totale.

La qualité morale notre Imam(p) est typique de celle des membres de cette maison sacrée. Même emprisonné, en confinement ou en liberté, ces âmes sacrées ont toujours voué leur existence à l’adoration d’Allah et à la défense de cette religion. La vie de notre Imam(p) fût à l’image de ces qualités.

L’Imâm al-Hâdî(p) a fait face à beaucoup de problèmes intellectuels qui s’étaient imposés sur la mentalité musulmane et qui l’avaient fait dévier loin du droit chemin. A son époque a sévi le problème de ceux qui prônaient le déterminisme, un dogme selon lequel Dieu aurait déterminé les actions des hommes et que ceux-ci ne sont pas libres d’obéir ou de désobéir car, selon les tenants de ce dogme, l’obéissance et la désobéissance sont déterminées par Dieu.La qualité morale Imam Hadi(p) est typique de celle des membres de cette maison sacrée. Même emprisonné, en confinement ou en liberté, ces âmes sacrées ont toujours voué leur existence à l’adoration d’Allah et à la défense de cette religion.La vie de Imam Hadi(p) fût à l’image de ces qualités.

L’Imam Hadi était très populaire et a servi comme scientifique, spirituelle et politique de référence de la communauté islamique, un fait qui ne aimait pas les gouvernants abbassides, de sorte que, comme ses honorables ancêtres ne sont pas morts de causes naturelles et a été empoisonné année lunaire 254 AH pendant le califat d’al-Mu’tazz al-Abassi. (20)Communications avec les chiitesL’Imam al-Hâdî (p) entretenait ses relations avec les chiites à travers des lettres et un réseaux de ses représentants qu’on appelait l’Organisation de la wikâlat.Selon Ja’faryân durant l’époque de l’Imam al-Hâdî, la ville de Qom était le foyer le plus important des chiites iraniens, et il y avait des relations très solides entres les chiites de Qom et les Imams (p) (21)Muhammad b. Dâwûd al-Qummî et Muhammad Talha étaient des représentants qui rassemblaient les lettres, les cadeaux et les Khums des chiites de Qom et de son alentour et les transmettaient à l’Imam al-Hâdî (p) (22)Durant l’Imamat de l’Imam al-Hâdî (p), malgré la répression des abbassides, l’Imam al-Hâdî (p) avait une bonne relation avec les chiites de l’Irak, de l’Egypte, de Yemen, etc.Selon Ja’fariyân, les représentants de l’Imam jouaient aussi des rôles dans la résolution des problèmes juridiques et théologiques des gens, et dans la confirmation de l’Imamat de l’Imam suivant (23)Ali b. Ja’far al-Hamânî, Abû Ali ar-Râshid et Hasan b. ‘Abd Rabba et son fils Ali (selon certains rapports) faisaient également parties des représentants de l’Imam al-Hâdî (p) (24) Selon certains rapports de Muhammad b. Umar al-Kashshî, le savant de la science des Rijâl chiite du 4e siècle de l’hégire, Ahmad b. Is’hâq était aussi l’un des représentants de l’Imam al-Hâdî (p). (25)Problème de l’invention du Coran et la position de l’Imam al-HâdîL’une des questions les plus importantes du troisième siècle de l’hégire (neuvième siècle a.c.) qui préoccupé beaucoup l’école de la pensée sunnite, était la dispute sur la question du Hudûth et du Qidam (création ou éternité) du Coran, ce qui a créé des divisions et les différents courant de l’Islam.Les chiites ont gardé le silence en suivant les instructions des Imams (p) sur cette question. Dans une lettre alors l’Imam al-Hâdi (p) a ordonné à l’un des chiites de ne pas se prononcer sur cette question et de ne pas faire preuve de partialité à l’égard des opinions concernant la création ou l’éternité du Coran  (26)Science de Kalâm (théologie) de l’Imam (p)En raison des divergences d’opinion entre les différentes sectes chiites, il était difficile pour l’Imam (p) de diriger le peuple. Les chiites étaient dispersés dans différentes régions, ce qui signifiait que de temps en temps, ils étaient influencés par des opinions différentes. Dans cette confusion, les groupes non chiites et les oppositions anti-chiites ont provoqué ces désaccords et les ont faussement projetés, plus profondément qu’ils ne l’étaient réellement.Il y a une narration d’al-Kashshî qui montre explicitement une personne composée de trois sectes appelées Zurariyya,’Ammariyya, et Ya’furiyya et attribuée à chacun des grands compagnons de l’Imam as-Sâdiq (p) (Zurâra b. A’yan, ‘Ammâr as-Sâbâtî, et Ibn Abî Ya’fûr).Les Imams (p) des chiites ont parfois été confrontés à des questions, dont l’origine de certains étaient ces désaccords entre chercheurs chiites – qui étaient parfois simplement axés sur la discussion ou parfois plus profonds – et les Imams (p) devaient alors juger ou arbitrer ces questions.Un de ces questions était Tashbih et Tanzih des attributs Divins. Depuis le début, les Imams (p) des chiites ont insisté sur la vérité de la théorie de Tanzih.Les discussions sur Hishâm b. al-Hakam et Hishâm b. Sâlim sur Tashbih et Tanzih ont provoqué des désaccords entre les chiites et les Imams (p) ont fréquemment rencontré des questions sur ces sujets.Par conséquent, plus de vingt et une (21) narrations sont rapportées par l’Imam al-Hâdî (p) sur le Tanzih dont certaines sont très complètes et indiquent toutes que l’Imam (p) a approuvé Tanzih (27)En ce qui concerne les opinions des Imams (p) sur la prédestination et le libre arbitre, il existe un traité complet attribué à l’Imam al-Hâdî (p). Dans ce traité, les principes théologiques chiites concernant la prédestination et le libre arbitre sont expliqués selon le Coran et l’interprétation du Hadîth, La jabr wa la tafwîd bal amrun bayn al-amrayn (il n’y a ni prédestination ni libre arbitre, mais un décret entre ces deux questions) rapportée de l’Imam as-Sâdiq (p) (28)Parmi les récits rapportés par l’Imam al-Hâdî (p) avec le titre de Ihtijajat, la plupart concerne la prédestination (jabr) et le le libre arbitre (ikhtiyâr) (29)HadithsDans divers livre de compilation de Hadiths chiites, comme : les quatre livres, Bihâr al-Anwâr, Tuhaf al-‘Uqûl, al-Ihtijâj, et Tafsir de ‘Ayyâshî, certains hadiths sont rapportés de l’Imam al-Hâdî (p).Dans Musnad al-Imam al-Hâdî près de 350 hadiths sont attribués à l’Imam Hâdî (p). Les hadiths qui sont rapporté de lui sont moins nombreux que les hadiths rapportés des autres Imams chiites. Certains considèrent que cela était à cause de la résidence surveillée et forcée de l’Imam à Samarra sous le gouvernement abbassyde.Les hadiths attribués à l’Imam Hâdî concernent différentes thématiques comme : at-Tawhid (Unicité Divine), Imamat, Ziyarat (Visite Pieuse), Tafsir (interprétation coranique), et divers chapitres juridiques (pureté et propreté, prière, jeûne, aumône, mariage, adab). Plus de 21 hadiths attribué à l’Imam Hâdî (p) concernent at-Tawhid et le at-Tanzih (30)Précisons également que dans les hadiths attribués à l’Imam Hâdî (p), il est appelé par divers titres et noms, dont : Abi al-Hasan al-Hâdî, Abi al-Hasan at-Thalith, Abi al-Hasan al-Akhîr, Abi al-Hasan al-‘Askarî, al-Fagih al-‘Askarî, ar-Rajul, al-Tayyib, al-Akhîr, as-Sâdiq b. Sâdiq, ou al-Faqih tout court. Certains pensent que la raison de toutes ces diverses appellations était la dissimulation pieuse (taqiyya) (31)InvocationsL’Imam al-Hâdî (p) a fait de grands efforts pour éduquer et familiariser les musulmans chiites avec les enseignements chiites par le biais des Du’a (invocation) et de pratiques de la Zîyârat (notamment visite pieuse par la lecture de texte). Ces points ont eu une grande influence dans le domaine chiite et ont régulièrement inspiré certains concepts au sein de la société chiite.Ainsi les deux textes de la Zîyârat al-Jâmi’at al-Kabîra (32)et de la Zîyârat al-Ghadîrîya sont de l’Imam Hâdî (p).Le texte de la Zîyârat al-Jâmi’at est connu pour être un texte imamologique. Le texte de la Zîyârat alGhadîrîya est axé sur le double principe chiite d’at-Tawallâ et d’at-Tabbarâ, et les vertus de l’Imam Ali (p).

https://fr.al-shia.org/la-vie-de-limam-ali-al-hadi-p/

Biographie de notre 10ème Imam Ali Al-Naqi Al-Hadi (p)

La période de l’imamat de notre 10ème Imam (p) correspond à l’époque du déclin de l’empire abbasside .
Sous la menace des turques, la capitale de l’empire est transférée de Bagdad à Samarra . Il avait tout juste six ans lorsque son père, Imam Muhammad Taqi (p) mourut en martyr à Bagdad, empoisonné sur ordre de Mu’tasim Billah Abbasi. Imam (p) vécut à Médine durant les huit ans restant du règne de Mu’tasim et cinq ans du règne de Wathiq Billah. Lorsque Mutwakkil devint calife en 236 AH (847 AD), notre Imam (p) fût contraint à se rendre à Baghdad, la capitale abbasside.

Ce calife a été le plus cruel et le plus farouche ennemi des Ahlulbayt (p) : il tenta de détruire le mausolée de Imam Al Hussayn (p) en faisant dévier le cours de la rivière Euphrate. Mais les eaux de la rivière passèrent de chaque côté du sanctuaire épargnant le tombeau, malgré le fait que les terres environnantes se trouvaient à une altitude plus importante. Face à cet échec, il ordonna que toute la zone soit transformée en terre cultivable mais les chevaux refusèrent de faire passer les charrues au dessus du tombeau : voyant cela il prit conscience de sa folie et laissa cette terre sacrée comme elle était mais toute sa vie,

il prohiba le pèlerinage à Karbala. L’histoire raconte que les pèlerins se rendaient malgré tout sur la tombe de Sayyidush Shohada (p) au péril de leur vie : beaucoup trouvèrent la mort sur le chemin du sanctuaire mais rien n’entama pour autant l’enthousiasme et l’envie de faire la visite pieuse d’Imam Al Hussayn (p).

Durant le règne de Mutawakkil, notre 10ème Imam (p) fut présenté au calife, amené depuis Médine à Baghdad. Yakubi écrit dans ses récits qu’une fois, les soldats trouvèrent notre Imam (p) en prière et ils l’emmenèrent dans cet état devant le calife. Mutawakkil s’adonnait à ses parties de beuverie et de jeux nocturnes et il demanda au saint homme (p) de se joindre à lui. Imam (p) déclina cette invitation répondant: « une liqueur semblable ne se mélangera jamais avec ma chair et mon sang ».

Le calife ivre demanda à l’Imam (p) de dire des poèmes. Ce dernier (p) répondit que ce n’était pas dans ses habitudes de s’adonner à ce genre d’activité. Devant l’insistance du Calife, l’Imam (p) récita les lignes suivantes (Ibn khalikan relata l’histoire mot pour mot). « Protégés par de vaillants guerriers ils passèrent la nuit au sommet de leurs montagnes mais ne les ont pas protégés. Abandonnant tous leurs pouvoirs et fastes,

ils eurent à descendre de leurs forteresses dorées pour rejoindre leurs tombes. Quelle récompense épouvantable ! Leurs tombes les avaient à peine accueillis qu’une voie s’exclama: « où sont les trônes, les couronnes et les robes d’état? Où sont à présent les visages des courtisanes, recouvertes par des voiles et cachées par des rideaux ? A tout cela, cette tombe est la réponse. Les vers festoient à présent sur ces visages. Ces hommes n’ont que trop bu et mangé mais désormais, ils sont dévorés par les vers en retour. » Beaucoup pleurèrent en écoutant ces mots. Le calife décida alors de mettre Imam (p) en résidence surveillée.

Mutawakkil va finalement mourir en 250 AH et son fils Muntazir va le succéder pour un règne de six mois. A sa mort Mustae’en monta sur le trône mais très vite, Mu’ta’z Billah va le succéder. Pendant ces périodes, notre Imam (p) sera tantôt à Médine, ou appelé par les califes à Samarra, où il passa ses derniers jours en résidence surveillée.

Le calife Mu’tazim était préoccupé par la guerre contre les byzantins et par les troubles générés par les abbassides à Baghdad. Il ne fût pas hostile à Imam (p) qui vaquait pacifiquement à ses responsabilités. A sa mort, son successeur Wathiq Billah traita relativement justement Imam (p). Mais lorsque son frère Mutawakkil ibn Mu’tazim accéda au califat, une période de persécution importante débuta contre Imam (p) et les membres de sa famille. Il surpassa ses prédécesseurs dans son animosité à l’encontre des Ahlulbayt (p).

A Médine, Imam (p) oeuvrait à transmettre son savoir et d’éduquer la population. Il attirait une foule importante des provinces où les partisans des Ahlulbayt (p) étaient forts, principalement depuis l’Irak, la Perse et l’Egypte. Durant les huit ans de califat de Mu’tazim puis celui de Wathik, rien ne laisse penser que Imam Ali Ibn Mohammad (p) ait pu subir des violences.

Bien que la personne de notre Imam (p) ne fût pas directement menacée par ces tyrans, Ils avaient malgré tout des suspicions quant à ses activités. Masudi raconte qu’un jour, Imam (p) fut appelé par Mutawakkil mécontent des méthodes d’enseignement à Médine. Il lui demanda: « Qu’est ce qu’un descendant de votre père a à dire concernant Al-Abbas ibn Abdul Muttalib? » Imam (p) répondit: « Qu’est ce qu’un descendant de mon père pourrait dire d’un homme dont les fils ont souhaité l’obéissance de son peuple et qui attendait de ses fils une obéissance à Dieu ? » Le calife satisfait de la réponse, laissa l’Imam (p) partir.

Masudi évoque un incident similaire que Ibn Khalikan a consigné dans sa description de notre Imam (p): des informations secrètes furent transmises au calife prétendant que notre Imam (p) serait en possession d’armes, de livres et autres objets pour ses partisans, dissimulés dans sa maison. Ces informations fallacieuses l’amenèrent à penser que Imam (p) avaient des vues sur l’empire. Mutawakkil envoya sa garde turque pour prendre notre Imam (p) en flagrant délit à un moment où il pouvait s’y attendre le moins.

Ils le trouvèrent seul dans sa chambre, vêtu d’une haire, la tête recouverte d’un manteau de laine et le visage en direction de la Mecque. Il était en train de réciter des Versets du Qur’an parlant des promesses et des mises en garde d’Allah : il n’y avait que le sable et le gravas entre lui et le sol. Il fût emmené dans cet état, dans la nuit profonde.

Lorsque le calife demanda aux soldats si des armes avaient été trouvées, leur réponse négative mit le calife dans l’embarras face à cette méprise. Il laissa donc Imam (p) partir. Durant son Imamat, Imam Ali Al-Naqi (p) était devenu extrêmement connu à travers le monde islamique et ceux qui appréciaient l’enseignement des Ahlulbayt (p) restaient dans son giron.

Dans la quatrième année du règne de Mutawakkil le gouverneur, à Médine se mit à harceler notre Imam (p): il envoya des rapports hostiles à Baghdad stipulant que Imam (p) était en train de rassembler un grand nombre de partisans qui pourraient présenter une menace. Conscient de cela, Imam (p) décida d’écrire au calife pour expliquer la haine du gouverneur à son égard.

Mutawakkil limogea le gouverneur de Médine en guise de geste politique mais en même temps, il envoya un régiment sous le commandement de Yahya Ibn Harthama pour demander à Imam (p) de quitter « temporairement » Médine pour aller s’installer à Baghdad. Cette invitation était ni plus ni moins que son bannissement de sa ville ancestrale. Mais refuser cette injonction était impossible à envisager et donc, notre Imam (p) dût se résoudre à partir de force.

Quitter cette ville sacrée fût un déchirement pour lui comme ce fût le cas pour ses illustres prédécesseurs: Imam al-Hussayn (p) en 60 AH, Imam Musa ibn Ja’afar (p) en 170 AH, Imam Ali Al-Reza (p) en 200 AH et même son père Muhammad Taqi (p) en 220 AH. C’est un tourment vécu par tous nos Imams (p), un tourment devenu un héritage…La lettre respectueuse de Mutawakkil n’était qu’un artifice face au détachement militaire envoyé pour escorter Imam (p). Lorsqu’il fût informé de l’arrivée de notre Imam (p) à Samarra, au lieu de l’installer de manière décente en rapport avec son rang, Imam (p) fût contraint de se loger parmi les mendiants dans les bas quartiers de la ville.

Mutawakkil a ainsi tenté d’humilier notre Imam (p) mais le descendant du Prophète (pslf) trouva ainsi l’opportunité de prendre soin de ces pauvres et de ces déshérités: l’obtention d’une vie luxurieuse n’a jamais été la finalité de nos Ahlulbayt (p). Le calife confia à son secrétaire Razaqi la captivité notre Imam (p), l’empêchant d’avoir tout contact avec les autres.

Il fût constaté durant la captivité de notre Imam Musa ibn Ja’afar (p) que sa haute qualité morale avait adoucie les cœurs des gardes cruels qui le surveillaient et il en fût de même avec Razaqi: impressionné par la grandeur de Imam Ali Al-naqi (p), il commença à s’assurer de son confort.

Cela n’échappa pas à Mutawakkil qui transféra Imam (p) à la prison de Sa’id, un homme cruel et dur qui sera le geôlier de Imam (p) durant douze ans. Aucune privation et aucune épreuve n’entama notre Imam (p) qui se consacrait au Ibadah, priant la nuit et jeûnant le jour. Même confiné entre quatre murs à Samarra, sa renommée se propagea à travers les provinces de l’Iraq.

Fadhl ibn Khaqan était un partisan des Ahlulbayt (p) qui avait réussi grâce à son intelligence et à son habilité, à se faire nommer au poste de ministre dans le cabinet de Mutawakkil. Sur ses conseils, le calife accepta de mettre fin à l’emprisonnement de notre Imam (p) et de le mettre plutôt en résidence surveillée. Le calife accepta et accorda une parcelle pour y bâtir une demeure. Sa’id gardait un œil sur les activités de Imam (p). Sa demeure fut souvent l’objet de perquisitions infructueuses.

Durant cette période, Imam (p) fit preuve d’une foi exemplaire, ignorant les biens de ce bas monde : malgré cette assignation, il n’a jamais protesté ou demandé de faveur au calife, menant une vie d’ascète comme durant ses années d’emprisonnement. Le tyran changea son comportement mais notre saint Imam (p) resta toujours le même. Malgré ces circonstances, il ne put vivre en paix: ceux qui suivaient ses enseignements ne pouvaient l’approcher afin de bénéficier du savoir véritable de l’Islam. Mutawakkil savait qu’il ne réussirait pas à briser Imam (p).

Il continua donc à persécuter les partisans de notre Guide (p). Un évènement va affliger Imam (p) : Ibn as-Sakkit de Baghdad, connu pour ses connaissances en grammaire et en lexicographie, était le précepteur des fils de Muwakkil. Un jour le calife l’interrogea: « est ce que mes deux fils sont plus respectables que Al-Hassan et Al-Hussayn? » Ibn Sakkit, sincère partisan des Ahlulbayt (p) ne put se contenir et très simplement il répondit: « Ne parlons pas de Al-Hassan et Al-Hussayn (p), Qanbar, l’esclave de l’Imam Ali (p), était plus respectable que tes fils. » Entendant ces mots il ordonna que la langue de Ibn Sakkit fût coupée.

L’un des plus grand artiste de l’époque et ce véritable partisan de notre Imam (p) en mourut. Imam (p) en ressentit une profonde douleur. La cruauté de Mutawakkil créa un climat de haine à son égard et ses propres enfants commencèrent à nourrir ce sentiment. L’un d’eux, Al-Muntazir, décida, avec son esclave Al-Rumi, d’assassiner son père : la mort du tyran et le califat de Al-Munazir furent proclamés. Après sa prise de fonction, il révoqua les ordres injustes de son père.

Les zyarats du mausolée de Najaf et de Karbala furent à nouveau autorisés sans aucune restriction et les tombes firent l’objet de réparations de fortune. La conduite du calife à l’égard de l’Imam Ali Al-Naqi (p) fût équitable. Mais ce règne ne dura que six mois avant de mourir. Après lui, Musta’een ne fut pas hostile à Imam (p).

Imam Ali Al-Naqi (p) demeura à Samarra et ne retourna pas à Médine. Comme le régime n’interférait pas dans ses activités, il attira autour de lui un grand nombre d’étudiant avide du savoir des Ahlulbayt (p). Cette situation alarma Mu’taz à un tel point qu’il décida de mettre fin à la vie sacrée de notre Imam (p). Avec l’aide de quelques courtisans, il fit mettre du poison dans la nourriture de notre Imam (p). Il (p) mourut peu de temps après son ingestion.

La qualité morale notre Imam (p) est typique de celle des membres de cette maison sacrée. Même emprisonné, en confinement ou en liberté, ces âmes sacrées ont toujours voué leur existence à l’adoration d’Allah et à la défense de cette religion. La vie de notre Imam (p) fût à l’image de ces qualités.

Durant son emprisonnement, il (p) avait fait creuser une tombe près de l’endroit où il avait l’habitude de prier. Certains des visiteurs en furent surpris et Imam (p) leur expliqua : « afin de ne pas oublier ma mort, j’ai placé cette tombe devant mes yeux ». Imam Ali Ibn Mohammad (p) succomba à Samarra et fut inhumé dans cette maison qui fût aussi sa prison…

 

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